• Contrôle renforcé •
- fin de la liberté pédagogique : les Inspecteurs peuvent surveiller à distance et, au jour le jour, l’avancement
dans les programmes et le contenu des séances.
- les chefs d’établissement risquent de s’octroyer le droit d’évaluer la pédagogie des enseignants en utilisant le
CTN lors de la notation-évaluation.
- de même, les parents peuvent s’arroger le droit de remettre en cause la pédagogie mise en place par les
enseignants.
• Atteinte à la vie privée •
A chaque connexion au serveur, plusieurs données sont visibles : heure et date, lieu, adresse IP...
• Surcharge de travail •
Pour être utile, le CTN devrait être complété à chaque séance (travail maison), or il est quasi impossible de le
faire dans nos établissements, d’où un report de cette charge de travail à la fin des cours ou à domicile.
• Déresponsabilisation des parents et des élèves •
- la soi-disant facilité d’accès peut donner l’illusion aux parents de s’investir dans la scolarité de leur enfant :
. cliquer ne signifie ni vérifier ni accompagner les élèves dans leur travail.
. rend-on les élèves plus confiants et plus autonomes en les surveillant par le biais d’internet ?
- l’utilisation individualisée du CTN entraîne la disparition de l’entraide entre élèves, un des fondements
de l’éducation.
• Inégal accès à l’informatique et remise en cause de la gratuité de l’Ecole
•
- les familles les plus pauvres ne sont pas toutes équipées d’un ordinateur.
- la connexion à internet est payante en France et remet en cause la gratuité de l’éducation.
- la couverture internet n’est pas la même partout en France : nouvelle inégalité entre les élèves.
Remplir le CTN est une obligation de service, certes, mais de nombreux collègues
refusent déjà de le remplir et l’assument face à leurs hiérarchies.
L’Union Syndicale SUD éducation de Versailles appelle à élargir ces initiatives en
construisant un boycott collectif du cahier de textes numérique.