Cette loi ne répond en rien aux problèmes
des Universités :
– elle marque le désengagement financier
de l’État dans la transmission du savoir
au plus grand nombre : les Universités
doivent dorénavant se tourner vers les
entreprises privées et les Collectivités
territoriales pour trouver des fonds leur
permettant de fonctionner ;
– elle exacerbe la concurrence entre établissements,
entre filières et entre individus
sans garantir une offre de formation
de qualité sur l’ensemble du territoire ;
– elle accentue les inégalités entre Universités
et Grandes écoles, au lieu de remettre
en cause ce système d’Enseignement
supérieur à deux vitesses ;
– elle ne donne pas les moyens humains et
financiers indispensables pour lutter contre
l’échec en 1er cycle ;
– elle accroît la précarité des personnels
par un recours encore plus important aux
contractuels, y compris pour occuper des
emplois statutairement dévolus aux
fonctionnaires d’État ;
– elle remet en cause le fonctionnement
démocratique des institutions universitaires
en ce sens qu’elle accorde les pouvoirs,
quasi-exclusivement et sans gardefou,
au Président de l’Université, assisté
d’une poignée de conseillers.
Cette loi est dangereuse :
– Mise en place d’une logique marchande
purement comptable dans l’Enseignement
supérieur (recours au système des
fondations, remplacement progressif des
fonctionnaires par des contractuels,
vente possible de bâtiments...) ;
– Remise en cause de l’indépendance de la
Recherche et des choix pédagogiques ;
– Transformation des petites Universités de
province en simples collèges universitaires
de 1er cycle ;
– Création/suppression des filières en fonction
des besoins économiques locaux ;
– Remise en cause du Service public de
l’Enseignement supérieur et de la Recherche
par l’aggravation des inégalités
sociales et territoriales.
C’est pourquoi, nous exigeons
son abrogation !