Résumons

• Notre camarade est suspendu par son administration sans savoir pourquoi.
• Notre camarade est suspendu et a dû aller par ses propres moyens chercher un document chez un huissier car notre administration ne lui a pas communiqué directement.
• Notre camarade est suspendu, mais le document qui l’en informe n’en indique pas les raisons.
• Notre camarade est suspendu et son administration a préféré communiquer au Parisien pour tenter de s’expliquer sur cette suspension plutôt qu’à lui directement.
• Notre camarade est suspendu mais la direction de son établissement n’est pas au courant.
• Notre camarade est suspendu début septembre par son administration qui, au 30 juin, n’avait rien trouvé à verser à son dossier administratif. En effet aucun volet disciplinaire n’était présent dans le dossier à cette date.
• Notre camarade est suspendu mais son administration affirme qu’il ne s’agit pas d’une sanction : il ne bénéficie donc pas des garanties offertes par une procédure disciplinaire en bonne et due forme, par le biais d’un contradictoire, par exemple. Pratique !
• Notre camarade est suspendu par son administration et pourtant il y a une pénurie d’enseignant·e·s en cette rentrée, il manquait déjà un professeur de mathématiques dans son lycée.
  
  
  

 Un arrêté de suspension sans explication

Trois jours après la rentrée des classes, notre camarade Kai Terada, enseignant de mathématiques du lycée Joliot-Curie de Nanterre, a pris connaissance d’un arrêté de suspension de fonctions le concernant pour 4 mois. Aucun motif ne lui a été communiqué pour justifier cette décision. Même la direction du lycée n’en était pas informée. Kai vient s’ajouter à la liste de celles et ceux que l’institution veut faire taire. Une fois de plus, l’administration cible un militant reconnu dans un lycée habitué à se mobiliser.

 Un militant investi

Kai Terada est un militant de SUD Éducation 92 et co-secrétaire départemental de notre syndicat. Travaillant au lycée Joliot-Curie depuis 2006, il a participé et animé de très nombreuses luttes, locales et nationales dont celle pour la défense de l’éducation prioritaire dans les lycées. Au quotidien, il est inlassablement engagé pour l’amélioration des conditions de vie de tous les personnels et des élèves. Il est, en particulier, un membre actif du Réseau Éducation Sans Frontières qui défend les droits des mineur·e·s non accompagné·e·s et des jeunes sans papiers.

 Une décision qui choque

L’annonce de la suspension de Kai Terada, sans qu’aucun motif ne lui soit communiqué, a profondément choqué les personnels du lycée Joliot-Curie, d’autres établissements et notre syndicat. De nombreux·ses enseignant·e·s de son établissement ont décidé de se mettre en grève lundi 5, mardi 6 et mercredi 7 septembre pour protester contre cette mesure d’une rare violence envers un agent de l’Education Nationale.

 Un dossier administratif vide au 30 juin 2022

Rappelons que son dossier était vide de toute accusation le 30 juin. C’est l’occasion pour nous de rappeler les méthodes de l’administration qui consistent à accumuler des preuves dans des dossiers illégaux (en circonscription ou en EPLE) en ne laissant pas la possibilité aux personnels d’exercer le contradictoire.

SUD Éducation 92 soutient pleinement Kai Terada et salue son engagement permanent au service de la défense des personnels, des conditions de travail, de la défense des plus précaires. Nous saluons également son grand humanisme et son sens du dialogue et de la mesure.
SUD Éducation 92 exige que Kai Terada soit rétabli dans ses fonctions et que le motif de la suspension lui soit communiqué afin de lui permettre d’exercer son droit au contradictoire.
SUD Éducation 92 soutiendra toutes les initiatives en solidarité avec notre camarade.
Nous serons mobilisé·e·s pour soutenir Kai dans ses démarches et mènerons les actions nécessaires pour faire respecter ses droits.

Au-delà de la personne de Kai Terada, c’est le syndicalisme de lutte qui est ciblé et notamment celui de SUD Éducation. Cela a déjà été le cas par l’administration dans les établissements de Melle, Saint-Denis, Bobigny, Clermont, etc.
Nous rappelons notre soutien aux militant·e·s de SUD Éducation et à l’ensemble des personnels qui sont réprimé·e·s par l’administration du Ministère de l’Éducation Nationale.
Face à la répression, notre solidarité sera sans faille !
Cela renforce notre détermination à lutter pour le service public d’éducation de qualité et pour les libertés syndicales.

SUD Éducation 92.