La circulaire
Qui est promouvable ? De nouvelles modalités
Le dĂ©cret n°2023-720 au 4 aoĂ»t 2023 modifie les conditions d’accès Ă la classe exceptionnelle.
Sont désormais promouvables :
- Les professeur·es certifié·es , de LP, d’EPS, les CPE, et les PsyEN qui ont atteint au moins le 5ème Ă©chelon de la hors classe au 31 aoĂ»t 2024.
- Les professeur·es agrégé·es ayant atteint le 4ème et dernier échelon de la hors classe au 31 août 2024.
Ces personnels sont automatiquement inscrit·es au tableau d’avancement.
⚠️ Les deux viviers de personnels promouvables disparaissent à compter de la campagne 2024.
Les agent·es qui remplissaient les conditions d’Ă©ligibilitĂ© au premier vivier en 2023 et qui n’ont pas atteint le 4ème (agrĂ©gé·es) ou le 5ème Ă©chelon de la hors classe au 31 aoĂ»t 2024 ne peuvent pas participer Ă la campagne d’accès de la casse exceptionnelle. La DPE les en informera par courriel. ⚠️
⚠️ Renseigner son CV sur Iprof avant le 2 mai ⚠️
Les personnels Ă©ligibles ont jusqu’au 2 mai 2024 pour mettre Ă jour leur CV sur Iprof.
La rubrique « fonctions et missions spĂ©cifiques », a Ă©tĂ© retirĂ©e d’I-Prof suite Ă la disparition des deux viviers.
Qui Ă©value ?
Seuls les avis dĂ©favorables et très favorables doivent faire l’objet d’une apprĂ©ciation.
L’acadĂ©mie s’assure que les avis « très favorable » soient reconduits chaque annĂ©e jusqu’Ă promotion, sauf exception motivĂ©e.
Critères de départage
Les Ă©lĂ©ments qui permettent le dĂ©partage sont, dans l’ordre :
- 2 avis « très favorables » (un seul pour l’enseignement supĂ©rieur)
- 1 avis « très favorable » et un avis « favorable »
- 2 avis « favorable » (un seul pour l’enseignement supĂ©rieur)
- 1 avis « très favorable » et un avis « dĂ©favorable »
- 1 avis « favorable » et un avis « dĂ©favorable »
- 2 avis « dĂ©favorables » (un seul pour l’enseignement supĂ©rieur)
Puis, en suivant les lignes directrices de gestion ministérielles, le départage suit :
- Ancienneté dans le corps
- Ancienneté dans le grade
- Echelon
- AnciennetĂ© dans l’Ă©chelon
Y sont également pris en compte : - Rééquilibrage de la parité hommes / femmes
- Attention portée aux personnels exerçant ou ayant exercé en éducation prioritaire ou de la politique de la ville
- personnels proches de la retraite et dont le classement dans le tableau d’avancement ne permet pas la promotion.
- Ă©quilibre entre les personnels de l’Education nationale et de l’enseignement supĂ©rieur.
Publication des résultats
- Le 12 juillet 2024 sur le site du ministère pour les professeurs agrégés
- Le 5 juillet 2024 sur l’intranet Ariane pour les autres corps
Recours
Un recours gracieux est possible sous deux mois, adressé au Recteur et transmis à la DPE en écrivant à ce.gestion-collective@ac-versailles.fr
L’analyse de SUD Ă©ducation
Le refus d’ouvrir la classe exceptionnelle Ă toutes et tous sur la base d’un barème valorisant l’anciennetĂ© de service revient donc Ă refuser une nouvelle fois une augmentation du salaire quand il est manifeste que les enseignant·es sont non seulement mal rĂ©munĂ©ré·es par rapport Ă un niveau Ă©gal de qualification dans le privĂ©, mais aussi par rapport aux autres personnels de catĂ©gorie A de la fonction publique de l’État.
Il s’agit d’un nouveau signal invitant les potentielâ‹…es enseignantâ‹…es Ă fuir le mĂ©tier, et indiquant aux enseignant·es les plus expĂ©rimenté·es le peu de considĂ©ration que le ministère peut avoir Ă leur Ă©gard. (voir en ligne)
Outre que la mise en place de la classe exceptionnelle augmente l’écart de rémunération maximal en fin de carrière, ce nouveau grade renforce les inégalités salariales entre les hommes et les femmes. Alors que (dans le premier degré surtout) les femmes sont sur-représentées dans l’enseignement, lorsqu’il s’agit de la classe exceptionnelle cette féminisation disparaît.
Les enseignantes seraient-elles moins méritantes, moins investies que leurs homologues masculins  ?
Cela crĂ©e de la concurrence et des ambiances de travail dĂ©lĂ©tères entre les personnels qui se demanderont pourquoi untel est plus «  mĂ©ritant  » que telle autre.
L’accès à la classe exceptionnelle va dans le même sens‚ en divisant les personnels qui se sentent tous aussi exceptionnel⋅les que les promu⋅es  !
En définitive, cela laisse le pouvoir au chef de service, à la hiérarchie (IEN, chef d’établissement…) de décider de qui a une promotion… ou pas, renforçant ainsi les logiques clientélistes.
Nos revendications
SUD éducation revendique l’égalité salariale et des augmentations générales des salaires, une évaluation coopérative et purement formative déconnectée de l’évolution des rémunérations. Plutôt qu’une mise en concurrence des collègues, une réduction du temps de service permettrait concertation et échanges pédagogiques.
SUD éducation revendique la suppression de la classe exceptionnelle et une fin de carrière, pour tou-te‑s, à l’indice du dernier échelon de l’actuelle hors classe.