Affectation : les vœux des AESH doivent être respectés  !

samedi 29 avril 2023
par  SUD Education 92

Sud Education 92 a interpellé le DASEN afin que le service départemental de l’école inclusive adresse un courriel aux collègues AESH pour que celles et ceux qui souhaitent changer d’affectation puissent le demander pour la rentrée 2023 et que les critères d’affectation soient transparents.

La généralisation des PIAL et la mutualisation des moyens, qui ont considérablement dégradé les conditions de travail des collègues, ne font qu’accroître les inquiétudes des personnels AESH déjà préoccupés par l’incertitude quant à leur affectation à chaque rentrée.
L’affectation des collègues au sein d’un PIAL se fait sans aucune transparence, ni aucune règle, et la mobilité est quasiment impossible quand elle n’est pas imposée. Pour SUD éducation, les personnels AESH qui souhaitent exercer dans le premier degré doivent être affectés prioritairement dans le premier degré, et de même pour celles et ceux qui souhaitent travailler dans les collèges et lycées. De plus, la formation des personnels aux différents types de handicap, la stabilité des équipes et les contraintes géographiques doivent guider l’affectation des personnels.

Dans certains autres départements, les collègues AESH peuvent émettre des vœux de changement d’affectation d’une année sur l’autre. Pour garantir une égalité de traitement sur l’ensemble du territoire, SUD éducation est intervenu à plusieurs reprises auprès du ministère pour porter sa revendication d’un droit à la mobilité interdépartementale et intra-départementale pour les AESH.

En attendant, parce que la conquête de nouveaux droits est un combat de longue haleine, notre syndicat est intervenu auprès de la DSDEN pour demander la mise en place d’une procédure de vœux d’affectation pour la rentrée 2023 pour les AESH des Hauts-de-Seine comme cela se fait à d’autres endroits.

Vous trouverez le courrier que nous avons adressé au DASEN et au service « ressources humaine-mobilité des personnels »ci-dessous. Il s’agit simplement que le service départemental de l’école inclusive adresse un courriel aux collègues AESH pour que celles et ceux qui souhaitent changer d’affectation puissent le demander pour la rentrée 2023 et que les critères d’affectation soient transparents. Nous vous tiendrons informé·es des réponses qui nous seront faites et des avancées sur la question.

AESH : un vrai statut, un vrai salaire, une vraie formation !


Le communiqué de SUD Education

Affectation des AESH pour la rentrée 2023 : il faut l’égalité de traitement  !

La fin de l’année approche et les personnels AESH s’inquiètent de leur affectation à la rentrée prochaine. La généralisation des PIAL et la mutualisation des moyens accroissent cette inquiétude des personnels.

SUD éducation dénonce l’hétérogénéité des conditions d’affectation selon les départements : tandis que dans certains départements des fiches de vœux existent, dans d’autres il n’en est rien. Cette situation conduit à une inégalité de traitement des personnels et à une rupture d’égalité sur le territoire. C’est pourquoi le ministère doit d’urgence proposer un cadre national de procédure d’affectation des AESH et mettre en place la possibilité d’un mouvement interdépartemental et intra-départemental pour les personnels accompagnant·es des élèves en situation de handicap. Les critères d’affectation doivent être transparents et égalitaires.

Pour SUD éducation, les personnels AESH qui souhaitent exercer dans le premier degré doivent être affectés prioritairement dans le premier degré, et de même pour celles et ceux qui souhaitent travailler dans les collèges et lycées. De plus, la formation des personnels aux différents types de handicap, la stabilité des équipes et les contraintes géographiques doivent guider l’affectation des personnels.

Les personnels AESH ne sont pas des “pions” : il est inacceptable que l’administration déplace d’une année à l’autre -voire au cours d’année, les collègues d’une école à un collège ou à un lycée… au regard de besoins qui ne sont jamais pleinement comblés. Cette politique de réaffectation permanente menée dans certains départements dégrade très fortement les conditions d’accompagnement des élèves qui ne bénéficient plus d’une continuité pourtant nécessaire. Elle est le résultat du manque criant de moyens pour l’école inclusive et de la logique à l’œuvre au ministère qui consiste à réduire toujours plus les temps d’accompagnement des élèves.

D’autre part, elle nie le travail et le professionnalisme des AESH en balayant d’un revers de manche tout ce qui est mis en place pour l’accompagnement. Un accompagnement ne s’improvise pas, il se construit !

Par ailleurs, dans de nombreuses académies, les PIAL comprennent à la fois des établissements relevant de l’enseignement public et de l’enseignement privé. SUD éducation dénonce fermement l’affectation des personnels recrutés par les services départementaux de l’État dans des écoles et établissements relevant de l’enseignement privé.

SUD éducation revendique des critères d’affectation transparent et la tenue de Commissions Consultatives Paritaires pour étudier les affectations des personnels afin de garantir l’égalité de traitement entre tou·tes.

Les conditions de travail de plus en plus dégradées des AESH sont un frein supplémentaire à la réalisation d’une école pleinement inclusive, c’est-à-dire qui se donne les moyens d’accueillir tou·tes les élèves. Sans moyens réels et à la hauteur des besoins, l’école inclusive n’est qu’un slogan.

Pour les AESH, SUD éducation revendique :

la titularisation sans condition de concours, d’ancienneté ni de nationalité de tou·tes les AESH dans un corps de fonctionnaire par la création d’un métier d’éducateur·trice scolaire spécialisé·e ;
l’augmentation des salaires avec une grille de progression salariale à l’ancienneté, un salaire minimum à 2200 euros bruts ( soit environ 1870 euros nets, primes et indemnités comprises) ;
l’accès aux primes et indemnités dans les mêmes conditions et aux mêmes montants que ceux fixés pour les autres personnels (notamment l’indemnité REP/REP+) ;
la reconnaissance d’un temps plein pour 24 heures d’accompagnement auxquelles s’ajoutent les heures connexes pour le travail de préparation, de suivi et de concertation ;
l’abandon des PIAL et de la logique de mutualisation ;
une véritable formation initiale et continue, sur temps de service
la création de brigades de remplacement pour assurer le remplacement des collègues absent·es ;
un droit à la mobilité, interacadémique et intra-académique.


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