Au lycée Joliot-Curie, l’opposition aux dispositifs d’évaluation est une tradition, puisque depuis plusieurs années, l’équipe de mathématiques a élaboré en concertation avec les équipes des collèges de Nanterre un test diagnostic local pour évaluer les élèves entrant en seconde en lieu et place de l’évaluation nationale qui est rejetée car jugée pédagogiquement inutilisable, et inutilement chronophage. L’équipe de Lettres a pour des raisons similaires refusé de faire passer le test national.

En cette rentrée, la nouveauté est le protocole d’évaluation que veut faire élaborer le ministère aux équipes pédagogiques localement dans chaque lycée, pour entériner la fin du cadre national du baccalauréat. Outre le refus de participer à la mise en place de ce bac local, les équipes sont très inquiètes des conséquences que pourraient avoir de tels protocoles pour leur liberté pédagogique.

Les enseignant-e-s du lycée Joliot-Curie ont décidé le mardi 21 septembre, jour de la première journée banalisée consacrée à ce projet d’évaluation de transformer la plénière en une assemblée générale, au cours de laquelle les principes généraux du protocole d’évaluation ont été mis en débat et fortement contestés. Les discussions devraient aboutir au vote d’une motion lors de la demi-journée suivante qui devrait déboucher sur un débrayage pour protester contre les conditions de rentrée du lycée Joliot-Curie (postes encore manquants un mois après la rentrée : enseignant-e-s, assistant-e-s labo, infirmière scolaire, assistante sociale, enseignant-e-s, agent-e-s d’entretien, etc.) et une nouvelle AG.