Fin septembre de nombreux·ses AESH ont pris contact avec SUD Education : leur contrat avait été renouvelé au 1er septembre mais aucune paye n’arrivait sur leur compte. Les salaires (ou acomptes) devaient finalement être versés avec une dizaine de jours de retard. On aurait pu croire que, soucieuse de faire en sorte que les collègues soient rémunéré·e·s pour le travail réalisé, ce qui constitue tout de même la base du contrat de travail et ne semble pas devoir être remis en cause dans l’immédiat par aucune réforme antisociale, l’administration aurait fait le nécessaire pour que cette situation ne se reproduise plus.
Pourtant la situation empire. Les collègues dont le contrat précédent arrivait à échéance fin septembre ont appris le lundi 17 octobre leur convocation à la DSDEN de Nanterre le 19 octobre, soit 2 jours avant les vacances scolaires, pour signer leur renouvellement. Nous n’insistons pas sur la situation de stress induite par cette attente, même si les collègues avaient été à la fin de l’année scolaire informé·e·s de leur renouvellement. Ce qui est encore plus inadmissible, c’est que au 14 novembre aucun salaire n’est arrivé sur leur compte ! Les services sont très compliqués à joindre au téléphone, et aucune information n’est envoyée aux AESH. Le 10 novembre, un mail les a finalement informé·e·s que le salaire d’octobre leur serait versé avec celui de novembre.
Ce sont les personnes les plus mal payées de l’éducation nationale qui doivent aujourd’hui attendre deux mois pour toucher leur salaire. Cette situation insupportable et inacceptable démontre bien toute l’hypocrisie qui entoure la communication gouvernementale autour de l’école inclusive. Les restructurations afin de réaliser des économies de bouts de chandelle dans les services administratifs se font non seulement sur le dos des personnels qui y travaillent mais aussi sur les plus précaires.
Ce n’est pas étonnant que l’éducation nationale n’arrive pas à recruter et que au niveau de l’inclusion scolaire le manque d’AESH soit si criant, quand aux conditions de travail désastreuses s’ajoute l’incertitude quant au versement de son salaire.
SUD Education 92 exige de l’administration que tout soit fait pour que les salaires soient versés en temps et en heure, et pour que les personnels soient traités avec la dignité qui leur est dûe.
