Les gros actionnaires du CAC 40 sont les Rois de l’arène.

dimanche 1er janvier 2012
par  SUD Education 92

Les journaux du 5 janvier 2012 ont difficilement pu cacher que les entreprises du CAC 40 en France résistent bien à la crise : « Les ténors du CAC 40 devraient verser quelque 37 milliards d’euros de di-videndes en 2012 – au titre de l’ exercice 2011 - , selon les analystes. Une majorité d’entreprises de-vraient augmenter ou maintenir leurs dividendes, afin d’éviter de donner un signal négatif au marché » (sic). Pour ne pas donner de signal négatif au marché, les gouvernements reculent l’âge du dé-part en retraite, suppriment des emplois publics, cassent les derniers services publics et les concèdent aux amis, baissent les impôts sur les sociétés, augmentent la TVA, etc. Et pour ne pas donner de signal négatif au marché, les entreprises du CAC 40 versent de très gros dividendes à leurs actionnaires.

Quelques exemples « français » permettent d’éclairer tout ce que ceci veut dire :

  • Total va verser 5,38 milliards d’euros. Derrière ces très gros bénéfices, il y a le prix de vente de l’essence à la pompe qui est supporté par chacun, il y a l’exploitation des salariés des raffineries et des camionneurs, il y a les délocalisations, il y a les pétroliers qui traversent les océans en battant le pavillon d’un paradis fiscal, il y a des navires poubelles qui exploitent leurs salariés et déversent par-fois leur contenu sur les cotes, il y a les corruptions avec les dirigeants des territoires d’où est extrait le brut, il y a les impôts que ne paye pas Total.
  • France Télécom va verser 3,71 milliards d’euros. Derrière ces très gros bénéfices, il y a l’escro-querie du prix des télécommunications, l’illisibilité des tarifs et des abonnements, il y a les conditions de travail des personnels, les suicides de salariés dans les entreprises, il y a la précarité grandissante, il y a les rachats d’entreprises à l’étranger et l’exploitation de leurs salariés, il y a l’usage qui est fait de l’optimisation fiscale pour réduire l’impôt payé.
  • Sanofi va verser 3,48 milliards d’euros. Derrière ces très gros bénéfices, il y a le prix de vente des médicaments, il y a la collusion entre les laboratoires et ceux qui décident de la mise sur le marché des médicaments et de leur prix de vente, il y a les cadeaux offerts aux congressistes du secteur de la santé, il y a le coût des visiteurs médicaux et de la publicité versée aux professionnels, il y a le déficit de la Sécurité sociale, il y a les augmentations des cotisations sociales et de la CSG des salariés, il y a l’augmentation du coût des mutuelles, il y a les personnes qui ne peuvent plus accéder à certains soins, il y a les impôts que le secteur évite, grâce notamment aux délocalisations fiscales et au crédit -recherche.
  • Gdf-Suez va verser 3,38 milliards d’euros. Derrière ces très gros bénéfices, il y a le prix de vente élevé de l’énergie qui interdit maintenant à des familles pauvres de pouvoir y accéder, il y a les condi-tions de travail des salariés, il y a la précarité, il y a l’exploitation de milliers de travailleurs dans d’au-tres pays, en Europe, en Afrique, en Amérique latine, en Asie, il y a les le recours aux « prix de trans-ferts » pour réduire l’impôt payé en France.

Nous pourrions continuer avec Edf, BNP Paribas, Vivendi, Axa, LVMH, L’Oréal, et d’autres, en Fran-ce, en Allemagne, en Italie où ça va mal pour d’autres italiens, en Espagne où ça va mal pour d’autres espagnols, au Portugal, et en Grèce (où ça va toujours très bien pour les armateurs), et en Afrique, et en Asie, et dans les Amériques, etc.

Ceci confirme bien que « de l’argent, il y en a », et qu’il faut le prendre là où il est.

Il faut faire cesser l’accaparement des richesses produites par une très grande majorité de la population de la planète par une extrême minorité.


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