TELECHARGER ICI :
Les chefs d’établissement deviennent des chefs d’entreprises dans les collèges et les lycées et se voient investis de plus de pouvoirs (finances et embauche). A la manière de la direction des affaires scolaires de la ville de Paris avec la collaboration des chefs de circonscriptions et la participation des directeurs d’écoles, certains en abusent déjà allègrement : refus d’embauche, de renouvellement des contrats aidés, mise à pied autoritaire des AED, appréciations scandaleuses sur les personnels à l’occasion de leur notation pour leur éventuel renouvellement ou leur titularisation, quand les notes ne sont pas carrément baissées pour imposer des sanctions financières à des titulaires ou des licenciements aux personnels en CDD.
Répression, autoritarisme et souffrance au travail augmentent conjointement. Les menaces, le harcèlement professionnel, les contrats de travail modifiés autoritairement, les temps partiels imposés, la précarité prolongée, les salaires de misère, les moyens d’existence de plus en plus réduits et le chômage constituent le quotidien de millions de salariés dont beaucoup de nos collègues dans les écoles et les établissements scolaires.
Des équipes de contremaitres se mettent en place comme dans le privé : conseils pédagogiques, agents chefs, ... Les agents subissent la double hiérarchie de leur collectivité et de l’éducation nationale. Menaces, rapports sanctions deviennent monnaie courante pour toutes les catégories de personnels. Commissions disciplinaires et conseils de discipline se multiplient. Les déplacements autoritaires d’un lieu de travail à un autre, le refus de titulariser, les baisses de notes font partie de cet arsenal disciplinaire. Il s’agit de faire accepter l’aggravation des conditions de travail, les suppressions d’heures et de postes à tous les niveaux.
Seule la solidarité entre les personnels peut mettre en échec cette politique et faire reculer la répression. Il est plus que jamais nécessaire de ne pas rester isolé. Syndiquons-nous !