Concrètement, la réforme du nouveau lycée pour votre enfant

Texte en direction des parents de lycéen-ne-s
vendredi 12 mars 2010
par  SUD Education 92

CONCRETEMENT LA REFORME DU NOUVEAU LYCEE POUR VOTRE ENFANT
c’est :

Des professeurs disponibles ?

  • NON ! En fait, grande nouveauté, des
    professeurs stagiaires non formés qui, au lieu d’un
    service de 8 h jusqu’à présent, devront assurer 18
    heures par semaine devant des classes (y compris
    des classes à examen) tout en préparant leur
    titularisation. Ces mêmes professeurs stagiaires
    partiront en « stage de formation » en cours d’année
    (car ils resteront stagiaires, payés comme tels !) et
    seront remplacés par des étudiants préparant,
    eux, le concours de professeur de l’éducation
    nationale……

Un accompagnement personnalisé comme
a n n o n c é p a r l e g o u v e r n eme n t ?

  • HELAS, NON ! En fait, il ne s’agit pas de
    cours individuels, mais de 2 heures hebdomadaires
    réparties entre tous les élèves de la classe, pour
    monter des projets, au gré du temps, des
    envies….. Rappelons que pour cela nous voyons,
    dans le même temps et en échange, disparaître les
    2 heures hebdomadaires de véritables Aides
    Individualisées en Mathématiques et en Français :
    Petit calcul : 72 heures par classe sont allouées à
    ces « accompagnements » soit 72 heures divisées
    par 36 semaines = 2h par classe = ( à 35 élèves par
    c l a s s e ) 4 m i n u t e s p a r é l è v e …. U n
    accompagnement sérieux non ?

Une aide à l’orientation ?

  • ENCORE UNE FOIS, C’EST NON ! En fait,
    les professionnels de l’orientation (les COPsy)
    sont dessaisis de leur mission (leur recrutement est
    d’ailleurs supprimé) et 1 départ sur 6 sera remplacé
    au profit de professeurs dont ce n’est pas la
    formation (et qui prendront ce temps d’orientation
    s u r l e s h e u r e s d ’ e n s e i g n e m e n t o u
    d’accompagnement)
    Une réorientation, une passerelle entre les
    filières comme une 2e chance ?
  • UNE FAUSSE NOUVEAUTE car, avec ces
    « stages » de 8 à 15 jours annoncés pendant les
    vacances scolaires, comment assurer une mise à
    niveau remplaçant un trimestre de cours ? Et, dans
    quel établissement ? Dans quels locaux ? Et qui
    finance l’électricité ? Le chauffage ? Le personnel
    d’entretien et d’accueil ? Et avec quels personnels
    enseignants effectuer ces stages : des volontaires,
    en heures supplémentaires ? En fait, aucune
    enveloppe budgétaire n’est prévue pour mettre en
    place cette « nouveauté ». Rappelons que l’objectif
    premier est, actuellement, la suppression des
    redoublements, considérés comme trop coûteux, et
    la suppression massive de postes d’enseignants.
    Qu’importe alors le niveau atteint par les élèves.

Des filières rééquilibrées ?

  • NON, en fait, la suppression des heures
    d’enseignements spécialisés : perte de 3 heures
    pour les sciences en section scientifique, perte de 3
    heures pour les littéraires en section littéraire….
    Ne parlons pas des Sciences Economiques….. ou
    parlons-en, au contraire : une filière « qui marche »,
    efficace et équilibrée, la filière SES que la
    « réforme » déstabilise et vise, en fait, à transformer
    en réduisant ses ambitions.

Des enseignements d’exploration multiples ?

  • Par bien des aspects, un véritable miroir aux
    alouettes (au sens où les promesses n’engagent que
    ceux qui les croient) : un lycée n’offre pas toutes
    les ressources. De plus, ces enseignements, réduits
    à 1h30 par semaine, ne visent à aucune évaluation,
    le programme est un véritable fourre-tout, et
    tous les professeurs de toutes les matières
    confondues peuvent y intervenir. Quel savoir peuton
    dispenser dans ces conditions ?

Des réductions horaires pour les élèves mais
aussi pour les enseignants ?

  • EN EFFET ! une des constantes de cette
    réforme, dans toutes ses variantes, c’est le choix de
    diminuer le nombre d’heures d’enseignement par
    élève ou, pour le dire autrement, la diminution
    du nombre d’heures d’enseignants pour un groupe
    donné d’élèves ; de là à en faire un progrès, une
    avancée... Alors qu’au contraire, il faudrait plus de
    présence éducative auprès des élèves, y compris
    sous forme d’heures de travaux collectifs, d’heures
    d’aide aux devoirs, d’heures d’études encadrées,
    d’heures de projet éducatifs et professionnels.
  • NON, en fait, c’est la dégradation généralisée
    des conditions de l’enseignement : les enseignants,
    dans beaucoup de disciplines, se retrouvent avec
    plus de classes, chacune ayant moins d’heures de
    cours. Donc, ils sont moins disponibles pour
    chaque classe, pour chaque élève, pour l’accueil
    des parents et l’accomplissement des taches
    administratives. Il est à parier que bien des
    activités liées à l’enseignement comme les devoirs
    communs, les bac blancs, les projets d’équipe
    pluridisciplinaires et les projets culturels ne
    pourront plus avoir lieu.

Les enseignants, syndiqués et non-syndiqués, du lycée et du collège Albert-Camus (Bois-Colombes), des lycées Paul Lapie
(Courbevoie), Léonard de Vinci (Levallois) et Auguste Renoir (Asnières), mobilisés contre la réforme.


Documents joints

PDF - 94.8 kio
PDF - 109.5 kio

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