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Certes, la situation est particulière et évolutive.
Mais demander à ses personnels des changements d’organisation aussi fréquents est inefficace et dangereux pour le service public d’éducation.
Mais il est vrai qu’il n’y a plus de respect de son utilité première car dans les décisions prises, il n’y a plus aucune finalité pédagogique, ni le temps, ni les moyens d’y réfléchir. Et ce sont les personnels qui sont, de plus, accusés de faire couler le service public d’éducation alors qu’ils sont placés par leur administration dans des conditions qui ne leur permettent pas d’exercer correctement leurs métiers !
Mais, M. Blanquer, par ses propos sur les professeur-e-s décrocheur-se-s, et alors même que son ministère reconnait ne pas en connaître les raisons (maladie, deuil, situation familiale difficile, ASA, etc.), accompagne et justifie ainsi la maltraitance médiatique des campagnes calomnieuses de certains médias.
La campagne au sujet des « profs décrocheurs » a été d’ailleurs lancée de façon simultanée sur plusieurs médias, avec les mêmes éléments de langage, et des statistiques farfelues provenant du ministère, ce qui laisse peu de doute sur le fait qu’elle a été orchestrée par la rue de Grenelle. Cette orchestration laisse même penser qu’il s’agit d’une manœuvre pour faire porter aux personnels le chapeau de cette politique faite de communication à l’emporte-pièce et d’injonctions contradictoires.
Sud Éducation 92 dénonce les propos irresponsables de M. Blanquer.
Sur les enseignant-e-s décrocheur-se-s, mais au-delà ses annonces que tou-te-s les élèves ont repris, que tou-te-s sont ou seront accueilli-e-s, alors qu’il sait que ce n’est pas possible.
Avec ce discours irresponsable, M. Blanquer, plutôt que de prendre la défense de ses personnels, de tenir un discours réaliste, monte l’opinion publique contre eux : Il rend les personnels de l’Éducation Nationale responsables de l’écart entre ses discours et la réalité.
M. Blanquer, par ses propos, par ses demandes de sanctions, légitime un harcèlement institutionnel à l’encontre de ses personnels.
Sud Éducation 92 demande qu’il prenne ses responsabilités à propos des ratés qui relèvent de ses déclarations à l’emporte-pièce sans aucune préoccupation pour leurs conséquences pratiques et d’un pilotage aléatoire donnant l’occasion à chaque échelon hiérarchique d’improviser ses propres règles qui au final retombent sur l’ensemble des professionnels de l’éducation lesquels en font les frais.
A propos du Profbashing, SudEducation saisit le Conseil de déontologie journalistique.