Evaluation en début de CE2 : le retour 

lundi 7 septembre 2015
par  SUD Education 92

Après avoir rendu facultatives les évaluations nationales de CE1 et de CM2 mises en place sous la précédente mandature, le MEN a décidé de remettre en œuvre des évaluations diagnostiques en début de CE2. Elles devront être passées dans le cours du 1er trimestre et seront basées sur la maitrise des mathématiques et du français.

Le choix des ITEM sera fait par les équipes pédagogiques, dans une banque de données mise à leur disposition.

Avec cette disposition, le MEN introduit une pseudo liberté dans la mise en œuvre de ces nouvelles évaluations en prévenant par avance toutes les critiques de formatage et de restriction de liberté pédagogique, en vain.

En effet on sait comment cette artificielle « liberté » va se traduire sur le terrain avec l’instauration d’un pilotage départementale ou de circonscription accompagné de directives, en fonction des priorités institutionnelles, ce qui restreindra et contraindra les possibilités de choix des enseignant-es.

Pour l’heure, et une fois de plus, aucun temps institutionnel spécifique n’est prévu pour la préparation, la correction et la collecte des résultats de ces évaluations.
Par ailleurs, plusieurs questions se posent : quel anonymat pour la remontée des résultats ? Quelle utilisation institutionnelle de ces évaluations pour les élèves mais également pour les enseignant-es ? Quels moyens pour mettre place des remédiations ?

Dans un contexte d’austérité budgétaire, où les RASED sont décimés, les effectifs des classes de plus en plus importants, la question de l’exploitation des résultats de ces évaluations et la mise en œuvre de remédiations pour répondre aux difficultés des élèves risque d’être vite réglée. Ces évaluations n’auront alors servi qu’à stresser et à stigmatiser un peu plus les élèves et leur famille.

Avec la mise en place de contrats d’objectifs qui s’inscrivent dans le cadre notamment de la réforme des REP +, on peut s’attendre à une instrumentalisation de ces résultats par l’institution pour mettre la pression sur les équipes enseignantes et les transformer en outil de chantages aux résultats.

Liberté du choix des ITEMS ou pas ce type d’évaluation n’est pas un outil au service de la réduction des difficultés scolaires. Il contribue à la standardisation des pratiques de classe et à la restriction de la liberté pédagogique des enseignant-es.
Ces évaluations instaurent des outils de mesure de résultats qui permettent de mettre en concurrence les écoles, les enseignant-es et les élèves.

Pour Sud éducation ces évaluations sont incompatibles avec les valeurs et les pratiques d’une école égalitaire, émancipatrice et autogestionnaire que nous revendiquons.

Non aux évaluations, Oui à la liberté pédagogique et à l’autogestion !


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