Appel à grève et manifestation le 3 février des enseignants de Colombes

mercredi 28 janvier 2015
par  SUD Education 92

Quelques chiffres permettent de pointer les failles et le manque d’ambition de la politique éducative. La France est championne des inégalités scolaires, 27ème sur 34 pays de l’OCDE :

Elle ne consacre qu’1,5% du budget de l’éducation nationale à l’éducation prioritaire contre les 3% recommandés par l’OCDE. Cela est insuffisant !

En 2012, dans les pays de l’OCDE, le taux d’encadrement dans l’enseignement élémentaire est en moyenne de 15,3 élèves par enseignant. Pour la France, il est de 18,9 élèves par enseignant !

Après les événements récents, les membres du gouvernement – et notamment la ministre de l’éducation nationale Vallaud-Belkacem – ont affirmé que le rôle de l’école est crucial dans la prévention des crispations identitaires et dans la promotion du « vivre-ensemble ».

Et c’est tout le contraire dans les actes. Un mois plus tôt, la ministre décidait une réforme de l’éducation prioritaire injuste et manquant cruellement d’ambition. Ainsi à Colombes, le collège Gay Lussac, les écoles Ambroise Paré et Reine Henriette, ont été arbitrairement sortis de l’éducation prioritaire, tandis que le lycée Maupassant n’a toujours aucune garantie d’en faire partie de manière pérenne.

Après un mois de mobilisation, la seule réponse apportée a consisté en de fumeuses conventions académiques qui ne garantissent qu’une chose : l’arrêt définitif des moyens supplémentaires accordés dans l’éducation prioritaire d’ici à trois ans.

Les heures d’enseignement allouées pour l’an prochain viennent d’être annoncées en forte baisse dans trop d’établissements, confirmant que les actes en faveur de l’éducation sont loin des discours.

Etablissement Baisse de DHG par rapport à 2014

Collège Gay-Lussac - 34H d’enseignement par semaine

Collège JB Clément -11h d’enseignement par semaine

Collège Marguerite Duras -14h d’enseignement par semaine

Dans les écoles primaires, nous cherchons encore tous où est la « priorité au primaire » annoncée par la Ministre de l’éducation nationale !

 La réforme des rythmes scolaires n’a fait que renforcer les inégalités dans l’école, créer des disparités entre quartiers et accentuer la dégradation des conditions de travail des enseignants.

 Le nombre de postes de RASED est toujours insuffisant.

 Le « plus de maîtres que de classes », ne peut servir à masquer le cruel manque d’enseignants, notamment de remplaçants.

Pour que l’école puisse jouer son rôle d’émancipation intellectuelle et qu’elle donne les moyens à chaque élève de réussir. Pour permettre aux jeunes des quartiers populaires de percevoir l’institution scolaire autrement que comme un symbole de la relégation et de la stigmatisation qu’ils subissent par ailleurs. Il est indispensable de lui accorder des moyens dignes de ces missions, notamment en faveur de l’éducation prioritaire.

Ces moyens sont nécessaires pour développer la maternelle à deux ans dans les quartiers populaires, réduire les effectifs par classe à tous les niveaux d’enseignement, généraliser le « plus de maîtres que de classes » à l’école élémentaire, accorder des moyens pour les projets pédagogiques et le soutien aux élèves, etc.

Les cartes scolaires pour l’école primaire ne seront dévoilées qu’en avril après les élections départementales. Face à ces stratégies mesquines pour éviter une mobilisation écoles-collèges-lycées, nous devons construire un mouvement d’ampleur exigeant une autre politique éducative.

TOUS EN GREVE LE MARDI 3 FEVRIER !

 MANIFESTATION A COLOMBES : DEPART 11H30 DEVANT LE COLLEGE GAY-LUSSAC

 RASSEMBLEMENT DEVANT LA MAIRIE A 12H30

 MANIFESTATION NATIONALE A PARIS : 14H METRO LUXEMBOURG

Les enseignants de Colombes réunis en AG de ville le 26 octobre soutenus par les organisations syndicales
FSU (SNES-SNUIPP) – CGT educ’action – SUD


Documents joints

PDF - 398.2 kio
PDF - 88.2 kio

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