STOP A LA PRECARITE ! Tou-te-s en grève le 20 Mars 2014

jeudi 20 février 2014
par  SUD Education 92

SUD Education 92 appelle à lutter pour faire cesser la précarité galopante qui nuit à la continuité du service public.

  • Par la grève : jeudi 20 mars, tous les personnels sont couverts par un préavis de grève, dans le premier et dans le second degré, titulaires et non-titulaires, enseignants, AVS, EVS, AP, AED.
  • En participant à la caisse de grève : chèque à l’ordre de SUD Education 92 avec au dos la mention « soutien aux grévistes contre la précarité » à adresser au syndicat SUD Education 92 - 30 Bis rue des boulets - 75011 Paris.
  • En médiatisant la lutte : le conseil des maîtres peut décider la diffusion des tracts à l’adresse des parents, soit en main propre en dehors de l’école, soit plié agrafé dans les cahiers de correspondance (non collé). Il peut aussi décider la pose d’une banderole « AVS/EVS en lutte » sur le fronton de l’école.
  • En participant au rassemblement devant l’inspection académique, 167-177 av Joliot Curie, 92000 Nanterre(préfecture) jeudi 20 mars à 12h avec banderoles, pancartes etc.

AVS en grève le 20 Mars 2014 : Auxiliaire de Vie Scolaire… un métier au rabais

La scolarisation d’un enfant est une chose qui coule de source dans l’esprit de chaque parent. Malheureusement, cela devient le parcours du combattant lorsque l’enfant présente une différence. Les enfants porteurs de handicaps sont de plus en plus scolarisés dans leur école de quartier grâce notamment à la loi de février 2005. L’Éducation Nationale met à disposition des familles une aide à la scolarisation dans le cas où l’enfant en a besoin : ce sont les Auxiliaires de Vie Scolaire (AVS ou accompagnants scolaires).

Nous, AVS, apportons une aide essentielle au jeune en situation de handicap : aide au déplacement, aide à l’organisation, explication et reformulation des consignes, adaptation et pédagogie spécifique à chaque enfant, gestion de son rapport aux autres, mise en confiance, prise en compte de la souffrance de l’enfant, …

Trop d’incohérences nous empêchent d’exercer ce métier dans de bonnes conditions.

3 statuts différents à partir de septembre 2014 :

  • CDD de droit privé (CUI-CAE) : contrats renouvelables dans la limite de 24 mois
  • CDD de droit public (AED) : contrats renouvelables dans la limite de 6 ans
  • CDI de droit public (AESH) : à partir de septembre 2014, possibilité de CDisation après 6 ans de CDD

Une absence de formation qui devrait nous permettre de répondre au mieux aux différentes situations de handicap que nous rencontrons. Actuellement, seule l’expérience que nous acquérons année après année nous permet de répondre à tous ces types de situations. Si nous souhaitons nous former (braille, langue des signes, etc..), c’est à notre charge. Le ministère semble toutefois se décider à mettre en place des actions de formation pour les personnels sous CUI-CAE cette année, mais avec une visée d’insertion professionnelle vers un emploi durable à l’issue du contrat (préparation aux concours administratifs, aide-soignant, auxiliaire de puériculture, etc.), et non une visée de professionnalisation des AVS.

Un temps partiel imposé de 20 h/semaine, quand le temps scolaire est de minimum 24h.

Un salaire honteux et inacceptable se situant bien en dessous du seuil de pauvreté : entre 570 et 670 € selon les contrats.

Des collègues non payés pendant plusieurs mois, ayant
pour conséquences des retards de loyers avec menaces d’expulsion (article du Parisien du 27/11/13).

QUEL AVENIR NOUS PROPOSE-T-ON ?

→ Une CDIsation pour un nombre très restreint d’AVS (la moitié au bout de 6 ans). Cette CDIsation ne pourra se faire qu’au bout de 6 ans de CDD. Les CDI seront toujours sur des contrats de 20h, donc avec des salaires similaires.

→ Tous les personnels AVS sous contrat CAE-CUI sont exclus de cette CDIsation.

→ Le ministère prévoit un diplôme de niveau V, c’est- à-dire bien inférieur au niveau scolaire requis pour exercer notre fonction. Notre accompagnement comporte une dimension « pédagogique » : accompagner les élèves vers l’autonomie de la maternelle au lycée. Nous ne sommes pas des aides-soignant(e)s.

Du fait de ces conditions extrêmement précaires et des mauvaises conditions de travail (gestion de situations complexes sans formation, missions floues ou non-respectées), le taux de rotation de l’emploi est très important, ce qui engendre des dysfonctionnements de service (période longue d’absence entre deux renouvellements de contrat sur le temps scolaire, changement d’auxiliaire en cours d’année donc perte de référent pour les élèves, professionnalisation impossible de ce métier, etc.),

Pour Sud Éducation, la situation n’est pas acceptable.

Pour nous, AVS, elle est invivable.

Pour vous, parents, enseignants et directeurs d’école, elle ne doit plus être acceptée.

Arrêtons de cautionner une société qui brade les accompagnements des élèves en situation de handicap.

En application de la loi Le Pors, le statut de fonctionnaire doit rester la norme pour des missions pérennes.

IL Y A URGENCE ! NOUS DEMANDONS POUR EXERCER AU MIEUX NOTRE METIER :

  • Une titularisation de tous les AVS en poste, sans
    condition de concours, ni de nationalité
  • Le droit d’exercer notre métier à temps plein
  • Une revalorisation du salaire
  • Une formation adaptée.

SUD Education 92


Documents joints

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Tract STOP a la precarite
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