Communiqué de presse du 27 janvier des personnels du LGT Maupassant de Colombes

lundi 27 janvier 2014
par  SUD Education 92

Les personnels d’enseignement et d’éducation du lycée Maupassant de Colombes (92700) sont très
massivement en grève depuis le jeudi 23 janvier 2014 ; ils étaient présents, avec de nombreux autres
établissements, à l’Assemblée générale des établissements de Colombes jeudi dernier à 10h qui a réuni 114
collègues, puis ont accompagné la délégation qui s’est rendue à l’Inspection Académique (IA) des Hauts de
Seine où elle a été reçue à 14h.

Suite à cette mobilisation, un nouveau groupe de travail se réunit à l’IA, mais en l’absence de données
concrètes, les personnels restent mobilisés et le mouvement de grève se poursuit aujourd’hui lundi 27 janvier.

A l’heure où le Président de la République et son ministre de l’Éducation annoncent l’attribution de nouveaux
moyens à l’Éducation prioritaire, les personnels du lycée Maupassant de Colombes, classé ZEP, sensible et zone
violence, constatent la perte de 112 heures d’enseignement hebdomadaire dans la dotation de leur établissement pour la
prochaine rentrée (par rapport aux prévisions de dotation à la même date l’année dernière), soit l’équivalent de plus de
6 postes d’enseignants, alors que les effectifs resteraient à peu près stables (-12 élèves d’après les prévisions de l’IA).

Cette dégradation intervient alors que la situation est déjà difficile car, depuis plusieurs années, l’établissement a
fait les frais de la politique de rigueur : ses effectifs sont en constante augmentation, et ses moyens, en proportion, ne
cessent de régresser. Mais cette attaque est la plus brutale qu’il ait jamais subie car, si les choses restaient en
l’état, le lycée perdrait, cette fois totalement, les moyens spécifiques d’une ZEP. Or ces moyens sont justifiés par
les difficultés sociales et scolaires d’une grande partie de ses élèves, qui, elles, demeurent et s’aggravent sous l’effet de
la crise et de l’austérité.

Concrètement, la réduction de la dotation en heures aurait pour conséquences :

  • le dépassement d’un effectif de 30 élèves par classe, ce qui est néfaste sur le plan pédagogique et
    matériellement impossible voire dangereux (au regard des normes de sécurité).
  • la disparition des heures en demi-groupe et des moyens de soutien (tutorat, entraînements aux oraux du
    bac…)
  • l’impossibilité de maintenir un encadrement renforcé des élèves de seconde et de filière STMG par deux
    professeurs principaux
  • la remise en cause de différents projets et partenariats destinés à la réussite scolaire et au développement de
    l’ambition de nos élèves : projet Sciences Po, Une Prépa Pourquoi Pas Moi ?, Les Cordées de la réussite…

Les personnels du lycée ne peuvent donc que constater le décalage total entre le discours fortement médiatisé sur
l’éducation prioritaire, apparemment volontariste, si l’on en croit les propos tenus le 15 janvier 2014 par le
Ministre V. Peillon, et la réalité de la politique que nous subissons aujourd’hui sur le terrain.

En conséquence, ils réclament une vraie politique de lutte contre les inégalités, c’est-à-dire :

  • des effectifs allégés (25 élèves par classe, 30 étant un maximum non négociable)
  • la nomination effective d’un nombre de personnels de vie scolaire (CPE, Assistants d’Éducation...) au moins égal à
    celui dont le lycée bénéficie actuellement et le maintien du dispositif d’assistants pédagogiques
  • des moyens suffisants pour faire vivre et promouvoir l’ensemble des dispositifs d’aide, d’accompagnement scolaire
    et d’ouverture culturelle.
  • le maintien de la formation post-baccalauréat de préparation aux concours d’école d’infirmier et du secteur social
    (FCIL).
  • le maintien du lycée dans l’éducation prioritaire, donc la mise en place des heures de décharge pour concertation
    promises par le ministre pour les établissements relevant de l’éducation prioritaire.

Les personnels du lycée Maupassant sont résolus à mener une action massive et déterminée car il y va de la
survie de l’Éducation prioritaire et de l’avenir de leurs élèves. Lors de l’entretien à l’IA, aucune réponse concrète
ne leur a été apportée. En assemblée générale, ils ont voté la grève reconductible à partir de lundi 27 janvier et
appellent à un

RASSEMBLEMENT UNITAIRE DEVANT LE MINISTERE DE
L’EDUCATION NATIONALE

Mardi 28 janvier à 14h
110 rue de Grenelle 75007 PARIS
(Métro Varenne ou Solferino)


Documents joints

PDF - 89.7 kio

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