Retraites : un enjeu politique majeur

dimanche 1er septembre 2013
par  SUD Education 92

La mascarade continue : après 1993, 1995, 2003, 2007 et 2010, nous en serons à la 6ème réforme sur
les retraites en 20 ans. Sous prétexte de sauver le régime des retraites, il s’agit à chaque fois de retarder
l’âge de départ en retraite et dans la pratique de diminuer le niveau des pensions. La nouvelle réforme
prévue par le gouvernement ne réglera évidemment pas plus que les 5 autres le « problème » des retraites et
on peut dores et déjà prévoir que la mascarade se poursuivra avec une nouvelle étape dans 4, 5 ans et ainsi
de suite...

Les idéologues de la pensée unique veulent nous faire avaler que la question des retraites n’est
qu’une question comptable, et donc que, dans la logique des choses, « il n’y a pas d’alternative », et qu’il
faut faire des « sacrifices ». Ils feignent de vouloir sauver la retraite par répartition alors qu’ils font avancer
les pions des systèmes de retraites privées.
Nous disons que la question des retraites est une question politique et même philosophique qui
reflète le modèle de société que nous voulons.

1ere entourloupe : on vit plus longtemps, donc il faut travailler plus longtemps ».

Faire un lien de cette manière entre travail et santé est une aberration quand on sait à quel point le
travail est une source de souffrance, et les dégâts qu’il occasionne. D’ailleurs, dans les pays dans lesquels
les régressions sociales sont les plus sévères, l’espérance de vie est en train de stagner, voire de régresser,
nonobstant les « progrès de la médecine » (sans parler de l’espérance de vie en bonne santé qui est en
diminution en France).1 Il faudrait dire : « Pour vivre plus longtemps, travaillons moins longtemps. »

C’est la raison pour laquelle nous revendiquons une retraite à 55 ans pour tous.

2e entourloupe : « il y aura trop de retraités et pas assez d’actifs ».

Cette vision masque la question de fond qui est celle de la répartition des richesses. La productivité
a augmenté de façon spectaculaire entre les années 50 et aujourd’hui (bien plus que le taux retraités/actifs).
A qui cette productivité a-t-elle profité ? Certainement pas à la majorité des salariés qui sont pourtant à la
source de cette augmentation de richesses. Parallèlement, dans ce pays prétendument en faillite, une
minorité a accumulé des richesses dans des proportions gigantesques.2 Ce pays produit suffisamment de
richesses pour offrir une bonne retraite à toute la population, à condition que sa répartition soit équitable. Il
n’y a en effet aucune raison de prolonger après la retraite les inégalités, notamment salariales, qui se créent
dans le travail.
C’est la raison pour laquelle nous revendiquons le principe d’une retraite unique

3e entourloupe : « il faut retarder l’âge du départ, pour avoir une pension à taux plein ».

Le COR (Conseil d’Orientation des retraites) fait le constat que l’âge moyen du départ en retraite n’a
pas beaucoup changé, surtout pour le privé, donc beaucoup de travailleu-rs-ses n’ont pas pu cotiser le
nombre de trimestres nécessaires (chômage, congés de maternité, préretraites imposées, ...). C’est donc le
niveau des pensions qui a chuté. C’est une situation scandaleuse dans un pays où les richesses ne manquent
pas. Nous considérons que la retraite n’est pas seulement le droit à un repos bien mérité accorder aux
travailleu-ses-rs épuisé-e-s, mais un temps de vie active débarrassée de la contrainte de l’emploi pour
toucher un salaire. Nous en avons les moyens à condition de répartir les richesses équitablement. Nous
luttons pour une société débarrassée de l’exploitation où le travail serait épanouissant et émancipateur.
Nous revendiquons donc pour tou-te-s le droit à la retraite (du travail contraint) à l’âge de 55 ans
avec une pension égale pour tou-te-s.

SUD-éducation 92 s’engage toutefois à participer aux démarches unitaires dont l’objectif minimum est le
retour à la meilleure situation que les travailleu-ses-rs ont connu avant la 1ere « réforme » de 1993 (retraite
à taux plein avec 37,5 années de cotisations, avec abandon des décotes, indexation des pensions sur les
salaires, …).


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