Retraites : assez de mensonges, place la mobilisation !

jeudi 4 juillet 2013
par  SUD Education 92

Une obsession récurrente anime les gouvernements depuis vingt ans : réformer les retraites. En France, le gouvernement Hollande-Ayrault projette une quatrième réforme à l’automne prochain en raison de trois arguments qui sont de faux prétextes :

· il y aurait un déficit plus important que prévu des caisses de retraites,

· on vit plus longtemps et il faudrait travailler plus longtemps,

· la Commission européenne l’exige pour ramener les déficits publics à 3 % du PIB.

Le rapport présenté par Mme Yannick Moreau propose des solutions qui sont dans le droit fil des réformes précédentes ayant conduit à une diminution importante du montant des pensions sans résoudre aucun problème à long terme.

1) Les déficits annoncés des caisses de retraite (autour de 14 milliards en 2012, environ 20 en 2020) n’ont rien à voir avec le vieillissement de la population, ils sont dus, pour des montants équivalents, aux cadeaux faits au patronat

2) Obliger à travailler plus longtemps, soit en allongeant la durée de cotisation, soit en retardant l’âge de la retraite, soit par les deux moyens à la fois, alors qu’un chômage croissant sévit, est aussi cynique qu’absurde :

· comme les emplois se raréfient, ces nouvelles obligations ne pourront être satisfaites et se solderont pour les salariés hommes et femmes par une diminution de leurs futures pensions, et une incitation, à condition d’en avoir les moyens, à recourir aux assurances privées pour s’assurer un complément de retraite.

· De plus, elles s’inscrivent dans un modèle de développement capitaliste arrivé aujourd’hui dans une impasse, mais qui condamne les individus à travailler toujours plus.

3) Les propositions du rapport Moreau font mine d’appeler toutes les catégories à faire des efforts, mais on voit bien que l’essentiel sera mis sur le dos des salariés et des actuels retraités.

Ce rapport prévoit l’alignement par le bas :

· En prétextant tendre vers l’unification des différents régimes de retraite, notamment entre ceux du public et du privé, Il oublie qu’avant les réformes qui ont déjà eu lieu, à salaire identique, les retraités du public et du privé connaissaient un taux de remplacement égal à 75 %, bien qu’obtenu par des modes de calcul différents.

· Il fait aussi silence sur les véritables inégalités, notamment entre hommes et femmes, très importantes dans la vie active, et qui sont aggravées lors du passage à la retraite.

Enfin, ce rapport fait le silence complet sur le bond en avant des profits. Il faut reprendre au capital ce qu’il nous vole et le donner au salaire - direct et socialisé.


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