La lutte paye !!!

lundi 30 juillet 2012
par  SUD Education 92

LE COLLECTIF POUR GAGNER

La baisse des moyens n’est pas une fatalité…

Le jeudi 8 mars 2012, 100 % des personnels enseignants et de vie scolaire du collège Gustave Courbet de Trappes étaient en grève afin de dénoncer les conditions d’enseignement promises pour la rentrée 2012. Moins 90h de cours hebdomadaires, soit 4 classes en moins, voilà le sort qui nous était réservé par l’Inspection académique qui invoquait une improbable chute démographique.

Après un entretien avec l’Inspecteur académique adjoint qui ne laissait rien espérer, nous avions décidé de lancer un appel à une unique journée de grève (nous nous savions peu capables de reconduire un mouvement dans la durée) mais qui devait être massive. La participation unanime des personnels et la présence de nombreux parents à nos côtés lors du rassemblement devant le collège ce jour-là a surpris l’IA qui a décidé de reconsidérer sa position pour finalement accéder à nos demandes de maintien de 2 classes. Quand elle est massive, la mobilisation paie.
Ce mouvement d’ampleur au collège n’est pas tombé du ciel, il est le fruit de plusieurs années d’efforts pour créer un collectif solidaire entre enseignants et personnels de vie scolaire tout en tentant toujours d’associer les personnels techniques. Chaque heure mensuelle d’informations syndicales a été un moment d’élaboration d’une position commune à opposer au chef d’établissement sur le LPC, la répartition de la DHG... La possibilité de partager ses difficultés avec les collègues, l’appui des CPE aux enseignants plutôt qu’à la direction, l’accueil des nouveaux arrivants, la multiplication d’occasions de rencontre avec les parents sont les éléments qui ont fait de notre collège un lieu où la dynamique collective rend possible une mobilisation de masse quand le service public d’éducation est attaqué.

… et ensemble on peut gagner...

Le jeudi 29 mars 2012, les personnels du lycée Guy de Maupassant de Colombes (92) étaient massivement en grève et manifestaient devant l’Inspection Académique des Hauts-de-Seine pour demander le maintien des moyens qui leur sont attribués. Une délégation composée d’enseignants, d’un ouvrier du lycée, d’un représentant des élèves et d’un représentant des parents a été reçu par M. Rosselet, Inspecteur d’Académie, mais elle s’est vue opposer une fin de non-recevoir à toutes ses demandes. Les termes employés par l’Inspecteur d’Aca-démie ont trahi un vif mépris à l’égard des personnels et de leurs conditions d’exercice qui hypothèque l’idée même de dialogue (commentaires sur les choix syndicaux des uns et des autres, mises en cause des compétences professionnelles des ensei-gnants, accusation d’instrumentalisation poli-tique du mouvement par le représentant des parents, condescendance affichée…). Deux nouvelles journées de grève massive ont suivi, qui ont permis d’obtenir des engagements oraux. Nous avons montré notre détermination et M. Rosselet sait maintenant que nous serons prêt dès le mois de septembre à nous mobiliser de nouveau si besoin est. Notre revendication est, hélas, modeste. Nous cherchons simple-ment à assurer nos besoins : maintenir des classes à 30 élèves maximum, assurer la gestion des flux d’élèves dans les salles et à la cantine, gérer efficacement l’absentéisme des élèves, premier symptôme de la déscolarisation et surtout préserver la réussite des élèves en leur garantissant un professeur formé dans chaque matière et dans chaque classe à la rentrée (ce qui n’était pas le cas à la rentrée 2011).

… et c’est ensemble qu’il faut lutter…

Quelques mois plus tôt, le 12 décembre, dans le même lycée, c’est pour un assistant pédagogique (ne disposant pas de la nationalité française) que les collègues se sont mis massivement en grève

Celui-ci n’était pas payé depuis deux mois alors qu’il continuait d’exercer son emploi. En dépit de toutes les interventions entreprises pendant dix jours, l’administration n’avait toujours pas régularisé sa situation. Celui-ci exerce les fonctions d’auxiliaire auprès d’une enseignante d’Anglais malvoyante, sans lequel elle ne pourrait exercer.

Or, si l’Education nationale demande des titres de séjour parfaits aux personnels précaires qu’elle emploie, la préfecture ne délivre de titres de séjour parfaits qu’après avoir vu une preuve d’emploi… C’est donc une erreur d’appréciation du chef d’établissement par rapport au titre de séjour qui a fait que depuis le mois d’octobre, ce collègue s’est retrouvé sans traitement, tout en continuant à remplir ses missions, suite à une rupture abusive et indue de son contrat par l’employeur sans que ce dernier ne l’en informe de manière préalable pour qu’il puisse faire valoir ses droits !

Ce n’est que le 5 décembre, que ce collègue a obtenu le rétablissement de son contrat. Mais, en dépit des démarches qu’il a faites depuis 10 jours avec l’appui des personnels de l’établissement, l’employeur a refusé de verser immédiatement les sommes dues pour les mois d’octobre et de novembre (1160 euros), renvoyant au 23 décembre pour la mise en paiement.

Seule la solidarité financière des personnels et d’une association du lycée ont permis au collègue de faire face à ses difficultés et leur mobilisation lui ont permis grâce à son titre de travail d’obtenir un titre de séjour.

UN CHEF AUSSI, CA PEUT SE FAIRE VIRER

Face aux abus de plus en plus fréquents et décomplexés de la hiérarchie, SUD Education est aux côtés des personnels.

Grève collective pour virer une chèfe

Lundi 30 avril 2012, 90% des enseignants et 2 assistants d’éducation se sont mis en grève reconductible pour demander le départ de la principale du collège Saint-Simon de Jouars-Pontchartrain (78). Ils dénonçaient depuis 3 ans des décisions arbitraires et injustes, un comportement autoritariste, voire agressif ou humiliant à l’égard de certains enseignants du collège, des dysfonctionnements au niveau d’instances comme le Conseil d’Administration ou le Conseil Pédagogique, ainsi que des notations administratives totalement injustifiées en 2011, qui avaient donné lieu à 11 demandes de recours. Le Recteur lui-même a donné une issue favorable à ces recours, jetant ainsi le discrédit sur la principale.
Toutefois, les multiples audiences demandées et accordées par M. Le Mercier, de la direction académique (ex IA), n’avaient pas donné lieu à un changement d’attitude.

Depuis janvier 2012, elle était en arrêt de travail et remplacée. Voyant le jour du retour de notre chef d’établissement arriver, nous avons décidé de passer à l’action. Réunis en assemblée générale le 12 avril, en présence des représentants syndicaux du SNES et de SUD, nous avons voté à l’unanimité pour une grève reconductible dès la rentrée des vacances de printemps.

C’est ce que nous avons fait le 30 avril. Nous avons distribué des tracts aux parents d’élèves, avons contacté et réuni les fédérations pour leur expliquer notre démarche, qui a été comprise pour la plupart d’entre eux.

Nous avons reconduit la grève mercredi 2 mai et à 16h, nous étions reçus par M. Le Mercier qui nous annonçait que notre principale partait. Victoire, donc, au bout de 48h de grève à peine.

A Nanterre, le principal du collège Evariste Galois prend la porte
A la rentrée de septembre 2010 le syndicat SUD Education 92 est alerté par sa section syndicale de gros dysfonctionnements du fait du principal. Malgré les interventions du syndicat, la situation a empiré au cours de l’année scolaire. A la rentrée 2011, tout recommence : atteintes à l’exercice du droit syndical et tentatives d’intimidation à l’encontre des personnels, non-respect des personnes (élèves, parents et personnels du collège), gestion désastreuse des actes de violence commis dans l’établissement, classes de 6ème constituées sans concertation avec les enseignants ni lien avec les professeurs, emplois du temps des élèves incohérents sur le plan pédagogique et comprenant de nombreuses heures de permanence, manque d’assistants d’éducation, non recrutés sur décision du chef d’établissement à la fin de l’année précédente.

Dès le 13 septembre, les enseignants décident unanimement de débrayer pour demander le rétablissement de conditions décentes d’enseignement. Les promesses de médiation de l’Inspection Académique n’ont rapidement pas suffit pour calmer l’ensemble des personnels et très rapidement la revendication est devenue le départ du principal. Durant tout le mouvement, ils ont pu compter sur l’implication et le soutien indéfectible de parents d’élèves. Après une semaine de grève massive, ils obtiennent satisfaction.

La victoire a cependant un goût amer : l’institution ne reconnait pas officiellement la souffrance causée par ce principal qui pourrait toujours occuper les mêmes fonctions ailleurs.

SUD Education académie de Versailles


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