Selon une note du Centre d’Analyse Stratégique, organisme rattaché à Matignon, sur l’emploi public dans les pays de l’OCDE, la France serait bonne dernière des 34 pays membres de l’OCDE pour l’encadrement des élèves !
Les constats des syndicats, souvent considérés comme « alarmistes » voire « catastrophistes » par les rectorats, sont largement confirmés par ce document : « Il y a 6,1 enseignants pour 100 élèves en France. C’est le taux le plus bas des pays de l’OCDE ». Pour l’enseignement primaire, c’est encore pire, avec 5 enseignants pour 100 élèves !
Comment s’étonner alors du manque de remplaçants, de la disparition des enseignants spécialisés (RASED), de l’augmentation progressive du nombre d’élèves par classe dans les écoles, les collèges et les lycées ?
Malgré ce constat, le gouvernement a décidé de supprimer encore 16 000 postes à la rentrée prochaine.
Cet objectif guide l’ensemble des réformes :celle de la formation (avec les stagiaires à temps plein et des étudiants de Master 2 remplaçants), celle des lycées qui dégrade la qualité de l’enseignement... Il y a donc bien un domaine dans lequel l’éducation est la priorité du gouvernement : celui des suppressions de postes !
Mesures de carte scolaire, baisses des DHG (Dotation Horaire Globalisée), attaques des dispositifs de lutte contre l’échec scolaire : ce sont les élèves en difficulté qui en feront davantage les frais.
Il s’agit maintenant de fédérer les résistances dans un mouvement d’ensemble unitaire contre la destruction programmée de l’Education.
Des mobilisations massives et déterminées doivent faire reculer le rectorat et le ministère.
SUD Education 92