La grève. Numéro 12 – 22 octobre

La grève Numéro 12 – 22 octobre interprofessionnelle et nationale pour le retrait du projet de loi sur les retraites
jeudi 21 octobre 2010
par  SUD Education 92

Un mouvement inédit

Au onzième jour de la grève interprofessionnelle démarrée le 12 octobre, il apparait clairement que ce mouvement
cumule un certain nombre d’aspects qui lui donne un caractère inédit : sa durée, ses formes, le soutien massif de la
population, la répression gouvernementale, la participation des lycéen-ne-s, …

Une chose est sûre : c’est un
affrontement central avec le Pouvoir et le patronat qui est en cours, et nous ne devons pas lâcher !

La grève dure

Onze jours de grève, c’est beaucoup, c’est épuisant, c’est très pénalisant financièrement, … mais c’est aussi la
volonté de ne plus reculer, de continuer les efforts pour arracher la victoire. Dans les secteurs en pointe depuis près
de 2 semaines, la situation n’est évidemment pas simple, mais la force collective et les entrées dans la lutte de
nouvelles entreprises chaque jour sont des éléments décisifs.

Généraliser la grève

Depuis le début, la grève totale est reconduite dans certaines professions. Dans d’autres, notamment de nombreuses
entreprises privées, il s’agit de débrayages quotidiens. Les salarié-e-s décident ensemble de la forme d’action
collective la plus appropriée pour étendre le mouvement et le faire durer jusqu’à satisfaction, c’est-à-dire jusqu’à
l’abandon de ce projet de loi sur les retraites.

Bien sûr, partout où c’est possible, la grève totale doit être décidée, c’est le meilleur moyen de renforcer le
mouvement.

Pour l’Union syndicale Solidaires, il ne s’agit pas d’affaiblir la grève dans les secteurs où elle est
reconduite depuis le 12, mais au contraire de travailler à sa poursuite, son extension, sa généralisation.

Un mouvement populaire

A quelques jours des vacances scolaires, les perturbations du trafic SNCF ou l’absence d’essence dans les pompes
ne facilitent pas la vie de millions de personnes. Mais l’immense majorité de celles-ci comprennent que ce qui se
joue en ce moment a des conséquences bien plus graves qu’une semaine de congés scolaires perturbée. Les
nombreuses initiatives pour organiser une solidarité financière avec les grévistes sont un des signes de ce soutien.

Le gouvernement a recours à la répression

Grévistes, barrages, rassemblements, sont de plus en plus souvent agressés par des interventions policières. Des
manifestations de lycéen-ne-s et aussi de salarié-e-s ont été dispersées violemment. Le gouvernement tente
d’installer un climat de tension et de peur, dans l’espoir de déplacer le débat et de masquer le désaveu massif envers
son projet de loi. Par ailleurs, sa volonté de court-circuiter tout débat le conduit maintenant à accélérer encore la
procédure parlementaire.

L’Union syndicale Solidaires fait des propositions à l’intersyndicale
Lors de la réunion intersyndicale nationale de jeudi soir, nous avons proposé que 5 points soient mis en avant :

  • Un soutien syndical national à la grève interprofessionnelle en cours, aux grévistes en lutte.
  • Un appel national à renforcer et élargir cette grève.
  • Une nouvelle journée nationale de manifestations en début de semaine prochaine.
  • Une condamnation de la répression policière.
  • Une réunion intersyndicale dès la semaine prochaine.

L’Union syndicale Solidaires n’a pas signé le communiqué adopté par 6 organisations. Nous considérons que la situation
mérite une réponse plus offensive et rapide des organisations syndicales nationales. Nous appelons à poursuivre la lutte,
dans l’unité comme c’est le cas depuis 11 jours dans la plupart des départements et dans de nombreuses entreprises.


Documents joints

PDF - 171.3 kio
PDF - 96.1 kio

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