SUD éducation dénonce la gestion des AED par l’administration en période de crise sanitaire

samedi 12 septembre 2020
par  SUD Education 92

En raison de la crise sanitaire et des cas de Covid (suspectés ou avérés) qui se multiplient, les équipes de vie scolaire se retrouvent dans l’incapacité de pouvoir assurer leurs missions. Au lieu de recruter du personnel et de préparer sérieusement cette rentrée, les AED sont contraint-e-s de quitter leur établissement, en sous-effectif, pour encadrer d’autres établissements scolaires.

Le renforcement de l’encadrement dans des établissements qui n’ont plus d’AED ne peut pas se faire au détriment des autres établissements. En pleine crise sanitaire, priver des établissements de moyens tout juste suffisants à leur bon fonctionnement en période normale est une catastrophe. La sécurité de ces établissements n’est plus assurée, et les conditions de travail des AED déplacé-e-s d’établissement en établissement au gré des urgences se dégradent.

Il n’est pas non plus acceptable d’infantiliser les AED qui sont les personnels les plus exposés (cantine, cour, couloir, portail...). Dans certaines académies, les rectorats ou les DSDEN adressent des courriers aux AED en leur intimant l’ordre de ne plus participer à des « fêtes étudiantes » ou à adopter un comportement « responsable » et faire preuve de « civisme ». Ce type de consignes, individualisantes autant qu’infantilisantes, doivent être retirées sans délai. La vigilance aux gestes barrières n’incombe pas uniquement aux AED qui ne sont nullement responsables de la gestion chaotique de la crise sanitaire dans l’Éducation nationale. Rappelons que l’employeur est responsable de la santé des personnels et que rien n’est mis en place pour les protéger.

Alors que la crise sanitaire a déjà lourdement dégradé les conditions de travail des personnels et en particulier celles des AED, un sentiment d’abandon se développe chez ces personnels qui, nous le rappelons, subissent des contrats précaires, sans formation adaptée et pour un salaire dérisoire bien que leurs missions correspondent à des besoins permanents et sont indispensables au bon fonctionnement des établissements. Compter une fois encore sur leur investissement pour combler les défaillances de l’administration est une marque de cynisme du ministère de l’Éducation nationale.


SUD éducation dénonce l’impréparation de cette rentrée et l’amateurisme d’un ministère qui ne cesse d’exposer les personnels et les usager-e-s ;


SUD éducation revendique un recrutement des AED à la hauteur des besoins ;

SUD éducation exige le respect des missions et des conditions de travail des AED.


AED : en cette rentrée particulière, vigilance quant à nos droits  !

Durant la période de déconfinement, de nombreuses et nombreux AED ont fait les frais du manque de considération de l’institution à leur égard : demande de présence dans des établissements vides pour des tâches éloignées des missions des personnels, pression à accepter des heures en-dehors de l’emploi du temps, sur l’argument de n’avoir rien fait pendant le confinement, non prise en compte des contrats en termes d’horaires ou de lieux de travail (internat/externat), difficultés à obtenir des autorisations spéciales d’absence pour garde d’enfants ou personnes vulnérables ou pour passer des concours...

Pendant le confinement il avait déjà été demandé à certain-e-s AED des tâches qu’ils-elles n’avaient absolument pas à assumer, d’autant plus sans matériel fourni par l’employeur.

La fin de l’année scolaire passée a été marqué par les habituels abus de non-renouvellement par les administrations, visant notamment les collègues s’étant mobilisé-e-s durant la période écoulée.

Comme à chaque rentrée scolaire, SUD éducation appelle les AED à être très vigilant-e-s concernant leurs contrats de travail :

— bien vérifier la durée de travail hebdomadaire, ainsi que l’étendue du contrat (entre 39 et 45 semaines), pour éviter que l’administration vous réclame des heures hors contrat ;

— si vous avez demandé à bénéficier d’un crédit d’heures pour formation (200h pour un temps plein), celui-ci doit figurer sur votre contrat de travail et être déduit de votre quotité annuelle sans baisse de salaire ;

— temps de pause (toutes les 6h) ;

— la période d’essai est d’1/12e du contrat initial. Elle peut être renouvelée une fois pour une durée qui ne peut être supérieure à sa durée initiale. En cas de renouvellement du contrat, pas de période d’essai !

En cas de doute, contactez votre syndicat SUD éducation local

La situation particulière de crise sanitaire, et le protocole de rentrée publié par le ministère, nous pousse également à certains points de vigilance supplémentaires :

— le matériel de protection et de désinfection doit être fourni par l’employeur. Chaque personnel a droit à deux masques pour chaque jour de présence dans les établissements.

— les missions doivent être clairement indiquées sur le contrat signé, attention aux demandes abusives pour cause de crise sanitaire !

SUD éducation revendique la titularisation de tous les personnels précaires, avec la création d’un vrai statut d’éducateur pour les personnels des équipes de Vie scolaire, sans limite dans le temps.


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