16 juin : à l’appel des soignant-e-s, grève et manifestation de soutien dans l’Education aussi !

mardi 16 juin 2020
par  SUD Education 92

16 juin : à l’appel des soignant-e-s, grève et manifestation de soutien dans l’Education aussi !

Depuis l’irruption de la pandémie, le gouvernement fait mine de prendre en considération les personnels soignants. Pourtant sur l’année écoulée, ce sont ces mêmes soignant-e-s qui ont été méprisé-e-s, matraqué-e-s et gazé-e-s en manifestation. Plus d’un an de grève et la constitution de collectifs (inter-urgences puis inter-hôpitaux) massifs n’ont pas suffi : la situation de nos hôpitaux était toujours exsangue lorsque nous aurions eu besoin de plus de lits ; 17 500 lits d’hospitalisation ont été fermés entre 2013 et 2018, 4 500 en 2018 sous le mandat Macron (chiffres de la DREES, Direction des études de l’évaluation et des statistiques). Ce sont à coup sûr des mort-e-s que l’on aurait pu éviter sans cette politique d’austérité poursuivie par ce gouvernement. Dans l’hôpital public, la logique actuelle est : fusion d’hôpitaux, réduction des moyens et du nombre de personnels, rentabilisation des actes médicaux (tarification à l’acte).

Dans l’Education nationale, le mépris est le même et nous ne sommes pas dupes de la soi-disant soudaine reconnaissance dont Macron et les siens assurent nous témoigner. La dernière bataille en date, la lutte contre les E3C (épreuves de bac de contrôle continu, mesure-phare du « Bac-local Blanquer »), a montré une belle convergence entre enseignant-e-s et lycéen-ne-s. Macron et Blanquer ont réagi avec le même cynisme et n’a pas su faire autre chose que de mentir et de réprimer des collègues comme au lycée de Melle à Poitiers (3 enseignant-e-s sont suspendu-e-s en attente d’une procédure disciplinaire actuellement pour faits de grève).

Avant cela, il y a eu la Loi Blanquer contre laquelle nous nous sommes battu-e-s massivement : le gouvernement n’a pas cédé sur le fond mais nous avons obtenu quelques concessions. Il y a eu Parcoursup, la réforme du lycée général et de la voie professionnelle, massivement rejetées aussi par les personnels et élèves.

Il y a eu la contre-réforme des retraites qui a vu un hiver de fortes mobilisations interprofessionnelles, dont notre secteur a été un des éléments-clés ; au moment du confinement, le gouvernement s’apprêtait à passer en force en profitant de la crise sanitaire, une fois de plus : nous n’oublierons pas.
Pendant le confinement, nous avons été très nombreux-ses à reconnaître dans les personnels soignants le mérite d’œuvrer au quotidien, au péril de leur vie (certain-e-s en sont mort-e-s), pour sauver celle des autres. Des personnalités du monde politique, associatif, culturel, scientifique, intellectuel se sont exprimées pour appeler au « monde d’après » que nous essayons de construire pas à pas à travers nos luttes.

C’est donc le moment de tous et toutes montrer à la fois notre colère contre la casse des services publics ainsi que notre enthousiasme à bâtir dans « ce monde d’après » tant nécessaire, une société plus juste, avec ces diversités qui nous renforcent.

Nous avons une cible commune, hospitalier-e-s et professionnels de l’éducation : la loi de transformation de la fonction publique votée le 6 août 2019 qui tend à faire des fonctionnaires de futur-e-s contractuel-le-s et qui supprime la participation des élu-e-s du personnel aux commissions paritaires dans les domaines clés de la carrière.

Dès à présent mettons en discussion dans nos écoles et établissements la perspective d’une journée massive de grève le mardi 16 juin pour marquer un signal fort avant l’été !


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