La colère de nos collègues et des élèves est chaque jour plus grande au sujet des contre-réformes du bac et des coupes budgétaires. Tous les jours, des lycéen-ne-s bloquent leur lycée lors des passations des E3C, pour dénoncer ce « bac local » et la ségrégation accrue qu’il accompagne. Le maintien de ses épreuves devient absurde. Les dotations horaires des établissements attestent d’une baisse généralisée des moyens dans le secondaire et va accroître encore la ras-le-bol de la profession. Nous n’aborderons pas ici les contre-réformes de la fonction publique, de l’école de la confiance ou encore le gel du point d’indice qui ensemble attisent la défiance de la profession.
Pendant ce temps, nous voyons dans le cadre de cette CAPA, qui a pour principal objet la contestation des avis rectrice des entretiens de carrière, que faire juste son travail n’est pas suffisant pour faire parti des promus à un avancement accéléré, et que, pour beaucoup, faire bien plus que nécessaire n’est pas valorisé. En effet l’avancement accéléré est préalablement acté lors de la coche des items par les évaluateurs qui ont, semble t-il, connaissance d’une règle non réglementée qui conditionne l’avis rectrice à un simple calcul du nombre de « Très satisfaisant » ou d’« Excellent » par exemple.
Les contestations ne peuvent pas avoir pour effet de modifier un item qui aurait été injustement et arbitrairement abaissé ou une appréciation à charge. Le message envoyé est clair, en cas de conflit avec son chef d’établissement le personnel sera lésé et la reconnaissance de l’inspection ne se fera qu’en fonction du contingent de promotions disponibles. C’est le règne de l’arbitraire sans possibilité de donner un sens au paritarisme en lambeaux.