Grève A PARTIR DU 19 mars : le début d’une mobilisation qui gagne ?

jeudi 14 mars 2019
par  SUD Education 92

GREVE RECONDUCTIBLE AU LYCEE JOLIOT-CURIE (NANTERRE) DEPUIS LE 12 MARS.

  • perte de 135h et d’un poste de CPE : résultat en AG, 69 se déclarant en grève conductible sur 71.


AILLEURS

Nous relayons cet appel à la grève à partir du 11 mars à Nantes (44) parce que cela va dans le sens d’une mobilisation que SUD Education essaie de construire : concertée et pensée par les premier-e-s concerné-e-s et reconductible.

Voir l’appel :

La grève - appelée à être reconduite pour pouvoir gagner - fonctionnesi elle est massive et y a même que ça qui permet de gagner..encore faut-il la construire, c’est ce à quoi SUD Education s’attelle, c’est notre travail de personnels de l’éducation-syndicalistes !

De la maternelle à l’Université, toutes et tous en grève le 19 mars !

Le tract ici :

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Le 19 mars, participons à une grande journée de grève interprofessionnelle

Dès que le ministre de l’Éducation nationale a annoncé son projet de loi dit « pour une école de la confiance », SUD éducation a alerté les personnels sur les conséquences pour les personnels et le service public d’éducation. SUD éducation a voté contre ce texte en Conseil supérieur de l’éducation, refusant également de jouer aux jeux des amendements : le projet de loi n’est pas amendable. Il est indispensable de le combattre et d’en obtenir l’abandon.

Loi Blanquer : un instrument pour attaquer le service public

la scolarisation obligatoire à 3 ans (article 3) est un prétexte pour financer les écoles maternelles privées sous contrats à hauteur de dizaines de millions d’euros : autant de moins pour le public !
les établissements publics des savoirs fondamentaux (article 6 quater) sont un moyen d’accélérer encore davantage les regroupements d’écoles, en particulier en zone rurale. Ces regroupements se traduisent par des suppressions de classes et des fermetures d’école. Les principaux-ale-s de collège deviendront les supérieur-e-s hiérarchiques des professeur-e-s des écoles !
les Conseils académiques et départementaux de l’Éducation nationale sont des lieux où l’administration doit rendre des comptes de la politique éducative aux personnels et aux usager-ère-s du service public. L’article 18 du projet de loi permet au gouvernement de les modifier par ordonnance pour réduire leur attributions.
Alors que le ministre procède au démantèlement de l’Onisep et des Dronisep et organise le transfert de la compétence de l’orientation aux régions, le projet de loi autorise le gouvernement (article 17) à modifier l’organisation territoriale par ordonnances, dans l’objectif de mettre en adéquation l’échelon académique avec les nouvelles grandes régions. Le projet qui est derrière, c’est la territorialisation de l’école et le transfert progressif de ses prérogatives aux collectivités.

Un projet de loi caporaliste, rétrograde et autoritaire :

le projet de loi adopté par les députés est le reflet de la surenchère dans la symbolique nationaliste lors des débats (article 1er bis A) : drapeaux tricolores et paroles de « l’hymne national » dans les salles de classe, sans oublier une carte de France (article 1er bis B).
le premier article du projet de loi prévoit d’imposer un prétendu « devoir d’exemplarité » aux personnels enseignants. Ce sont les libertés d’expression et d’opinion qui sont attaquées frontalement par le ministre. SUD éducation rappelle que cet article, comme l’a précisé le Conseil d’État, n’a aucune valeur ; il ne vise qu’à l’intimidation des personnels enseignants. SUD éducation rappelle que la liberté d’expression est garantie par le statut des fonctionnaires.
La reprise en main de la formation des enseignant-e-s s’opère à travers les futurs Instituts nationaux supérieurs du professorat (articles 10 et suivants). Les directeur-ice-s seront nommé-e-s après une audition par les recteur-ice-s et non plus par les personnels enseignants. Ce changement s’inscrit dans la continuité de l’ingérence du ministre dans les pratiques pédagogiques des enseignant-e-s ces deux dernières années : « ressources » pédagogiques imposées, formations obligatoires avec les officines comme « Agir pour l’école », évaluations nationales.

Pré-recrutement des assistant-e-s d’éducation : bas salaire, casse des statuts

Le projet de loi (article 14) prévoit que les assistant-e-s d’éducation qui préparent les concours de l’enseignement pourront se voir confier des tâches d’enseignement. SUD éducation refuse catégoriquement cette évolution, pour plusieurs raisons :

elle conduit à un renforcement de la précarisation de l’éducation nationale, avec la création d’un sous-statut de professeur-e ;
elle s’inscrit dans un projet de casse du concours et du statut, avec la mise en œuvre d’une formation destinée à déboucher sur un recrutement direct par les chef-fe-s d’établissement ;
elle décline une forme inédite d’austérité budgétaire, avec une rémunération de l’heure de cours scandaleusement basse.

Dans un contexte où le ministère supprime des postes, réduit le nombre de places aux concours de l’enseignement et vise à imposer une seconde HSA dans le second degré, il s’agit pour le ministre de s’attaquer au statut de fonctionnaire des enseignant-e-s.

Le projet de loi Blanquer est cohérent avec l’ensemble des réformes libérales et réactionnaires mises en œuvre par le ministère : loi ORE et parcoursup, réforme du lycée général et technologique, du lycée professionnel, hausse des frais d’inscription des étudiant-e-s étranger-ère-s. Combattons-les en nous mobilisant toutes et tous ensemble, de la maternelle à l’université !

SUD éducation revendique :

l’abandon pur et simple du projet de loi Blanquer ;
L’abrogation de la loi ORE et de Parcoursup, de la réforme du lycée et du baccalauréat, de la réforme de la voie professionnelle
le retrait du projet de loi sur la « transformation de l’État »

Combattons le projet de loi Blanquer et les réformes de la la fonction publique par la grève ! Le 19 mars, soyons massivement en grève et en manifestation pour mettre un coup d’arrêt aux attaques contre le service public !


Le 19 mars, participons à une grande journée de grève interprofessionnelle

La mobilisation des gilets jaunes perdure. Le gouvernement s’acharne à le discréditer et à le réprimer, par le biais de la violence policière ou de la criminalisation des manifestant-e-s. Pourtant, samedi après samedi, la mobilisation ne faiblit pas. Depuis le début du mouvement, SUD éducation, avec son Union syndicale Solidaires, a appelé à plusieurs reprises à rejoindre les manifestations là où c’était possible en condamnant les propos et actes sexistes, racistes, xénophobes, lgbtqiphobes. L’enjeu, aujourd’hui, est de coordonner la grève avec les actions des gilets jaunes. L’appel des appels de Commercy va dans ce sens, de même que la réussite de la journée de grève du 5 février.

La colère sociale exprimée ces derniers mois a retardé l’agenda du gouvernement sur les réformes prévues. Mais ne nous y trompons pas : les mauvais coups vont continuer de pleuvoir, qu’il s’agisse de la réforme des retraites, de l’assurance-chômage, la casse des services publics ou du statut des fonctionnaires. Alors portons le 19 mars nos revendications de progrès social : sur la question salariale, sur la justice sociale et fiscale, sur la précarité, les retraites et l’assurance-chômage.

Attaques sur la Fonction publique : défendons notre statut et nos droits !

Le projet de loi “transformation de la fonction publique”, présenté récemment par le ministère de l’Action publique, n’est pas une surprise : il reprend les préconisations de la commission CAP 2022. Les grands axes sont les suivants :

  • un recours accru au contrat : la loi prévoit d’étendre le recours à la contractualisation, alors même que déjà un personnel sur 4 est contractuel dans l’Éducation nationale. Cette précarisation est une manière de contourner le statut de la fonction publique pour mieux faire exploser les droits.
  • la casse du paritarisme : la réduction des marges de manœuvre des commissions administratives paritaires (CAP) prévue dans la loi signifie la fin de l’examen des mutations par les CAP. C’est la porte ouverte aux mutations sur CV et entretien d’embauche, le ministre vantant par ailleurs les mérites du recrutement direct par les chef-fe-s d’établissement.
  • la rémunération au mérite : le projet de loi prévoit également (article 10) d’en finir avec la notation pour aller vers des entretiens individualisés dont découlerait une rémunération au mérite. Cela entraînera une rémunération plus inégalitaire et des pressions hiérarchiques encore plus fortes.
  • la suppression des comités hygiène, santé et sécurité au travail (CHSCT) : après leur suppression dans le privé dans le cadre de la loi travail, les CHSCT, instances chargées de veiller aux conditions de travail des personnels, sont fusionnées avec les comités techniques académiques, et donc vidées de leur marge de manœuvre !

Contre la casse du statut de la fonction publique et pour étendre nos droits, toutes et tous en grève le 19 mars !

Contre le projet d’école Blanquer : en grève de la maternelle à l’Université !

Le projet d’école de Blanquer est cohérent. Les réformes du tri social s’empilent : la réforme du lycée général et technologique, la réforme du baccalauréat, la réforme du lycée professionnel et parcoursup ont pour objectif d’assigner aux élèves une place au marché du travail dès le plus jeune âge. Cette logique libérale s’articule avec une logique réactionnaire : surenchère sécuritaire à l’œuvre dans les établissements au moins depuis le #pasdevague, restriction de la liberté d’expression des enseignant-e-s et de leur liberté pédagogique. Aujourd’hui, la loi Blanquer vient confirmer la cohérence de ce projet libéral et réactionnaire.

Pour combattre efficacement ces réformes, il faut les saisir dans leur cohérence et construire un rapport de force de l’ensemble des personnels de l’Éducation nationale avec le gouvernement. SUD éducation appelle à combattre frontalement la loi Blanquer, révélateur du projet d’école du ministre. Avec les autres réformes, l’ensemble forme un faisceau d’attaques libérales et réactionnaires. C’est pourquoi la fédération SUD éducation appelle à faire du 19 mars une grande journée de grève de la maternelle à l’Université contre l’ensemble des réformes Blanquer.

Les revendications de SUD éducation

1 - L’abrogation de la loi ORE et de Parcoursup, de la réforme du lycée et du baccalauréat, de la réforme de la voie professionnelle

2 - La défense du statut de la fonction publique et la lutte contre la précarité :

Le retrait du projet de loi sur la transformation de l’État
La titularisation sans condition de toutes et tous les précaires

3 - le retrait du projet de loi Blanquer

4 – Une baisse du temps de travail :

Un temps de service global pour l’ensemble des enseignant-e-s du 2nd degré de 14 h cours/élèves + 3 h de concertation/travail en équipes & 18 heures devant élèves + 6 heures de travail en équipe dans le premier degré
1/9e de minoration de services pour tous les personnels de l’éducation prioritaire

5– Une baisse des effectifs par classe :

20 élèves maximum par classe, 16 en éducation prioritaire, 12 en SEGPA.

5 –L’augmentation des salaires :

Une augmentation des salaires pour tendre vers l’égalité salariale
Un salaire minimum à 1700 euros nets

6 –Pour nos retraites :

retrait du projet de réforme des retraites
annulation de toutes les décotes
un départ à la retraite à 60 ans sur la base de 75% du meilleur revenu, pour aller vers un départ à 55 ans sans conditions

https://www.sudeducation.org/De-la-maternelle-a-l-Universite-toutes-et-tous-en-greve-le-19-mars.html


Documents joints

PDF - 107.8 kio