Face à l’expulsion de la Maison des Réfugiés au lycée Jean-Quarré, mobilisons-nous !

samedi 24 octobre 2015
par  SUD Education 92

Vendredi 23 octobre, 4h du matin : sous escorte policière (plus d’une centaine de CRS), la Mairie de Paris, sous étiquette « socialiste », procède à l’expulsion de la Maison des Réfugiés au lycée Jean-Quarré, dans le XIXème à Paris, occupé par plus de 700 réfugiés, afghans, syriens, éthiopiens, erythréens... 26 cars ont été affrétés pour les emmener partout en France, à Nancy, Vichy, en Seine-et-Marne, parfois dans des fermes très délabrées et sales, si bien que certains revinrent à Paris par leurs propres moyens en train dans la journée.

Malgré les promesses des autorités de trouver des hébergements à tout le monde, une centaine de réfugiés restent sur le carreau et décident alors en fin de matinée d’aller porter leurs revendications et leur rage de survivre sur le parvis de l’Hôtel de Ville : un lieu d’hébergement pour tous dès le soir même. Alertés, plusieurs dizaines de soutiens sont venus faire nombre face aux dizaines de CRS chargés, officiellement, de sécuriser le périmètre afin de scander des slogans tels que : « Des papiers, pas des policiers », « Solidarité avec les réfugiés »....

Autour de 19h, une délégation de réfugiés fut reçue par le cabinet de Mme Versini, adjointe à la Maire chargée du social : 80 places d’hébergement furent trouvées sur plus de 120 réfugiés présents sur le parvis.

Jusqu’à plus de 23h, la place restât occupée, le temps que les réfugiés « élus » partent en car. Pour les 46 restants ? Rien, si ce n’est une attente, en file indienne, encadrés par des CRS qui entre temps sont allés s’armer de boucliers... Les soutiens s’en allant petit à petit, une poignée d’entre eux et elles restèrent pour s’assurer de ce qu’il adviendrait des réfugiés abandonnés à leur sort par la Mairie « socialiste ».

« Humanisme, responsabilité et fermeté », a déclaré il y a quelques semaines Manuel Valls.
Fermeté en effet, avec une présence policière abondante pour montrer qu’on ne fait pas ce qu’on veut dans le pays dit des Droits de l’Homme. Pour la responsabilité et l’humanisme, on repassera : entre des centres d’hébergement délabrés éparpillés en France ou pas d’hébergement du tout, les réfugiés ont le « choix »
entre une galère et une grosse galère.

Nous exprimons tout notre soutien à ces milliers de réfugiés qui sont arrivés, repartis, qui reviendront tant que dureront les guerres et la misère qu’ils vivent dans leur pays d’origine où ils ont tout laissé, famille et habitudes.

A nous toutes et tous de rester mobilisé(e)s pour montrer au pouvoir ce qu’est le vrai humanisme : des humains, pas des frontières.


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