La vie scolaire en état d’urgence
Ces dernières années, les jeunes se sont dressés
contre l’injustice politique et sociale. Le pouvoir
ne leur a répondu que par le mépris et la
répression. L’école qu’on nous prépare sera celle
d’un tri social impitoyable, du fichage, de la
culpabilisation et de l’embrigadement libéral.
Délation et collaboration avec la police sont
encouragées. La hiérarchie tente d’imposer le
tout répressif, l’ordre moral, la tolérance zéro et
le formatage.
L’hystérie sécuritaire cherche à nous assigner
dans la tâche unique de « manager, surveiller et
punir » :
- note de vie scolaire
- habilitation à fouiller les cartables
La vie scolaire subit de plein fouet ces attaques,
ses fondamentaux sont plus que jamais menacés
et un projet global de destruction de notre métier
apparaît.
- précarisation galopante (assistant d’éducation,
assistant vie scolaire, assistant pédagogique,
contrat d’aide à l’emploi, médiateur de la réussite
scolaire …)
- tentative d’assimilation vers les personnels de
direction (disparition du « C.P.E » dans les
rapports Pochard et Descoings)
- suppression du concours interne et diminution
brutale et continue du nombre de postes au
concours externe.
Quelle vie scolaire voulons-nous ?
Nous voulons une vie scolaire porteuse de
valeurs d’égalité, de fraternité, de solidarité, de
démocratie, de laïcité, d’émancipation et de
respect mutuel, une vie scolaire qui puisse lutter
efficacement contre les ruptures et l’exclusion
scolaire et sociale.
Nous revendiquons la défense de notre identité
par un statut amélioré garantissant la parité
absolue enseignement/éducation, ainsi que notre
autonomie pédagogique réelle vis-à-vis des chefs
d’établissement : nous refusons toutes les tâches
et astreintes sans rapport avec notre mission.
Nous refusons absolument toute intégration dans
le corps de direction, et nous revendiquons le
rétablissement du corps d’étudiants et l’arrêt du
recrutement de précaires.