Communiqué de presse de l’AG des AVS en grève à l’appel de SUD Éducation Île-de-France
Nous, AVS (Auxiliaire de Vie Scolaire), enseignant-e-s, du premier et du second degré en région parisienne, syndiqué-e-s et non-syndiqué-e-s, nous sommes réunis, le 27 mai, à une cinquantaine en AG de grève.
Nous alertons sur la situation catastrophique de l’accueil des élèves en situations de handicap dans les écoles et les établissements du second degré, et dénonçons les conditions générales de travail et la grande précarité dans laquelle se trouvent les AVS, qui s’inscrivent dans un mouvement de dégradation générale du service public de l’éducation
Les annonces du ministère quant à une possible cdisation après 6 ans minimum de contrats précaires (voire 11 ans) pour un salaire extrêmement bas (à partir de 650 euros net) ne font que confirmer le mépris pour cette profession et pour les personnes qui l’exercent.
Nous dénonçons :
La précarité générale du statut d’AVS : salaires en-dessous du seuil de pauvreté (rarement plus de 600 euros net actuellement), problèmes de paie récurrents,
Des missions non définies assez clairement,
Des formations non préalables à la prise de poste, ni reconnue ni valorisée,
Le non-remplacement des AVS absent-e-s,
L’absence de statut, et les difficultés rencontrées par certain-e-s d’entre nous avec les équipes enseignantes qui découlent de cette non-reconnaissance, etc.
La non-prise en compte des relations construites avec les enfants, mutations arbitraires en cours d’année
La fatigue due au cumul d’emplois, cantine ou ARE par exemple, garde d’enfants
Le nouveau décret AESH qui obligerait à attendre 6 ans au minimum pour un cdi rémunéré sous le seuil de pauvreté
Les temps partiels imposés
Le fait de faire 24h payées 20h pour les CUI-CAE (le rectorat de Paris fait payer aux salariés les périodes de fermeture des écoles)
Les temps de formation obligatoires non rémunérés et non récupérés
L’inquiétude en fin de contrat avec la peur récurrente de ne pas être renouvellé-e
La pénurie de personnel AVS
La discontinuité du service public entre les renouvellements de contrats des AVS (parfois 15 jours sans AVS en CLIS)
Nous revendiquons :
La titularisation de tou.te.s les AVS en poste, sans condition de concours ni de nationalité,
Une formation adaptée et rémunérée, qui aboutirait à l’obtention d’un diplôme d’état de niveau 4,
La possibilité de signer des contrats à temps plein,
La revalorisation de nos salaires, un salaire décent qui n’oblige pas à cumuler d’autres emplois,
La création d’un statut réel et reconnu des AVS, correspondant aux conditions d’exercices dans la fonction publique, et leur inclusion pleine et entière au sein des équipes pédagogiques.
Nous, AVS et enseignant-e-s souhaitons créer et mettre en place des solidarités dans les écoles et les établissements du second degré pour lutter contre cette précarisation de l’Éducation nationale.
Nous appelons les collègues, les syndicats et les parents d’élèves à nous rejoindre, pour créer les conditions d’un réel accueil des élèves en situations de handicap, correspondant aux objectifs de la loi de 2005.
Luttons ensemble pour obtenir de meilleures conditions de travail pour tou-te-s !
Le point de vue de SUD Education sur le fameux décret de « CDIsation »
Et le point de vue d’AC ! Ile de France sur le fameux décret de « CDIsation »
